National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0165 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / Page 165 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000255
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

SÉRIE T. xi'   131

qui avait son centre dans une forteresse et qui, étant dirigée par l'autorité militaire, était différente des sous-préfectures ; ou des districts -n ; dans le Heou Han chou (chap. xxxiii, p. 5 r°) nous lisonsque dans la province

~ide Leang , Mi il y a 98 sous-préfectures, districts et circonscriptions militaires ,   I   -f A.

D'où vient ce terme de heou-kouan   a qui apparaît plusieurs fois dans nos fiches (NO8 165, 166, 261, 302,
458, 542) ? Je crois qu'on peut l'expliquer de la manière suivante : d'après le Heou Han chou (chap. xxxiv,

pp. 3 v°-4 r0), un général en chef   ; ,

di

ic

avait sous ses ordres cinq sections E.   commandées chacune par

un hiao-wei   o. Au-dessous des sections åP il y avait les sous-sections    , chacune d'elles étant commandée

par un kiun-heou   4. Dans l'organisation de l'époque des premiers Han nous constatons que les com-

manderies de la frontière possédaient des tou-wei   j f qui commandaient à des sections ai; ; nous avons déjà

vu que Pou-kouang était la résidence du tou-wei de la section du centre t$i p 14   et; de même, dans la

commanderie de Tsieou-ts`ivan ~~~ g, la forteresse de Yen-chouei était la résidence du tou-wei de la section du

Nord g   å;~ 'lå ~~   et la forteresse de Si pou était la résidence du tou-wei de la section de

l'Ouest tut å   pro '. tuo å   ; dans la commanderie de Pei-ti 4E 1- }l1 la forteresse de Clzen-tš juan

était la résidence du tou-wei de la section du Nord 4L   '~a jj~ y~~ ~~; (Ts'ien Han chou, chap. xxviii,

b, p. 2 r° et v°). Il me paraît légitime d'admettre que ces diverses sections fg se répartissaient elles aussi en

sous-sections    commandées chacune par un kiun-heou   'Ç ; le terme de heou-kouan   a aurait désigné
la circonscription administrative représentée par une de ces sous-sections.

Si on admet cette manière de voir, on peut dès lors expliquer les mots „   et   de notre fiche.
Puisque Pou-kouang était un heou-kouan 151`e , comme nous l'apprend le Ts'ien Han chou (cf. p. 130, ligne 30),

c'était donc la résidence d'un kiun-heou   4 ; c'était par conséquent une sous-section ;;; . D'autre part,

d'après ce même texte du Ts'ien Han chou, Pou-kouang était aussi la résidence du tou-wei   et de la section

du centre. Les motset et pp; me paraissent rappeler ce double caractère de Pou-kouang qui était à la fois une

sous-section et la résidence du tou-wei.

Poursuivons notre examen en considérant maintenant la suite du texte du premier registre :

La barrière de Ping-wang zF   est une localité qui est mentionnée ailleurs dans nos fiches (cf. les

N°B 271, etc.).

Le terme yeou-tche 4j, A, que je traduis par ` gradé ', désigne le plus bas degré de la hiérarchie officielle ;

il désigne ceux qui ` ont un rang', c'est-à-dire ceux qui ont tout juste ce qu'il faut pour être considérés comme fonctionnaires. Ces petits officiers existaient dans les districts ei qui comptaient plus de 5000 foyers (voyez le

commentaire du Heou Han chou, chap. xxxviii, p. 3 r°). Le terme 2    gt.    e doit sans doute désigner

un yeou-tche dont les attributions spéciales étaient de surveiller la barrière de Ping-wang.

Les heou tclzang ou ` chefs de poste d'observation ' sont fréquemment nommés dans nos fiches (cf. NO9 309)

314, 399, etc.).

Le gradé, chef du poste d'observation de la barrière de Ping-wang, était le supérieur immédiat du soldat Wang. Qui était ce dernier ?

Tout d'abord nous apprenons d'où il était originaire. Dans un grand nombre d'autres fiches où est indiqué

le nom du canton .! auquel se rattache tel ou tel soldat, le nom du canton est précédé du nom de la sous-préfecture et du nom de la commanderie où se trouve ce canton. Ici, il n'en va pas de même, car, d'une part,

nous lisons très nettement qA   et non pas e e   et, d'autre part, le nom de hien t`icn    w ne

figure pas comme celui d'une des sous-préfectures de la commanderie de Touen-houang dans les chapitres des histoires des Han consacrés à la géographie. Je suppose que la difficulté peut être résolue de la manière suivante :

le terme rni F ` champs inoccupés ' désigne proprement les zones neutres qui se trouvent situées entre le territoire chinois et le territoire étranger ; il est probable que le soldat Wang était originaire d'une des localités de cette zone neutre ; quant à la substitution du mot iine au mot 113, elle proviendrait précisément de ce que la zone neutre, n'étant pas organisée en sous-préfectures, ne pouvait dépendre administrativement du gouverneur civil t 1*-- de la commanderie de Touen-houang; on la faisait donc dépendre du commandant militaire préposé à la circonscription militaire de Touen-houang. On verra une autre fiche dans laquelle un canton est également

indiqué comme se trouvant dans la zone neutre RU RI (cf. N° 574).

S 2