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0051 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 51 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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LES GROTTES DE LONG-MEN   3'27

mier se nommait Ki Wan-souei å a ; cette niche est sans doute celle qui est à droite de l'inscription sur la figure 324 ; la date présente une lacune regrettable à l'endroit où devait être le nien hao; il faut vraisemblablement

la restituer comme suit :   j   ± jt &    --- H~CjJ p`i✓ « Sous la
grande dynastie T'ang, la dix-neuvième année tcheng-kouan, le vingt et unième jour du premier mois (27 février 645), l'oeuvre pie a été achevée'. »

Le Kin che ts'ouei pien (chap. xxvit, p. 1 a) donne le déchiffrement de cette inscription; mais, comme le texte paraît avoir souffert des injures du temps, depuis une centaine d'années, mes estampages ont trop de lacunes pour permettre de vérifier l'exactitude des lectures de Wang Tch'ang. Le texte commence par une énumération des donateurs; on peut y lire plus ou

moins complètement les noms de seize hommes et de six femmes. Puis on expose, avec les formules habituelles, pour quelles raisons il est nécessaire de

faire des images du Buddha ; on remarquera ici une allusion aux trois véhicules qui sont tirés l'un par un mouton, l'autre par un cerf, le troisième par un boeuf 2.

Le gardien colossal qui est placé entre ce pilier et l'entrée de la

première grotte Pin-yang mesure 4 m. 50 de haut et 1. m. 70 de lar-

geur maxima entre les deux coudes ; il est vêtu et on ne distingue

pas sa musculature; il tient de la main gauche une sorte de massue

tandis qu'il élève la main droite largement ouverte devant sa poi-

trine comme pour repousser des ennemis démoniaques.

1. Le Lo yang hien tche (chap. LIx, p. 24 b) et le Tchong tcheou kin che ki (chap. I, p. 25 a) croient lire en tête de la date

les mots   , ce qui placerait l'inscrip-
tion à l'époque des Ts'i du Nord (550580). Le Kin che ts'ouei pien (chap. xxvII, p. 1 a), laisse en blanc les trois caractères

qui suivent le mot   (c'est par erreur que
la réimpression lithographique de 1893 écrit

après) et il suppose que la date doit être la dix-septième année t'ai-ho de la grande dynastie Wei (493). Le P'ing tsin tou pei ki (chap. II, p. 24 a-b) se borne à placer provisoirement cette inscription à la suite des inscriptions des Wei du Nord. Enfin le Y F T KC W TM, iv, l b donne la date de la seizième année tcheng-kouan. En fait, sur mes estampages, on voit très nettement au-dessous du mot * deux traits qui peuvent être la

partie supérieure, soit de Y4, soit de

d'autre part, on lit fort bien les deux iiiots

avant le mot IF. Ainsi, l'hypothèse qui rapporte cette inscription aux Wei du Nord est nécessairement éliminée puisque ce n'est certainement pas le mot n qui suit le mot *. D'autre part, cependant, il ne peut être question des Ts'i du Nord, puisque cette petite dynastie n'a pas de période comprenant une dix-neuvième année. Nous sommes donc amenés à suggérer la lecture : dix-neuvième année de la [période tcheng-kouan de la] grande dynastie T'ang (645). Ceci nous permettrait de rapprocher les trente-quatre

vieillards de Lo-yang qui firent cette oeuvre pie en 645, et les trente vieillards de Lo-yang

dont une inscription de 650 nous a conservé la mémoire (Voyez Tchong tcheou kin che ki, II, 3 a ; K K L, vil, 8 b. Je ne possède pas l'estampage de cette inscription de 650).

2. Cf. Foe koue ki de Rémusat, pp. 10-11.