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0061 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 61 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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LES GROTTES DE LONG-MEN   337

yang 1, elle galopa avec les trois véhicules 2 d manière à sauver ceux qui ont fait de bonnes oeuvres 3. C'est pourquoi en tous lieux, elle honora les temples et étala l'or comme dans le jardin de Siu-ta (Sudâna) - ; d'un geste large dans l'espace elle répandit des fleurs qui apparurent bondissantes comme au stûpa de 'l'opao 5. Parce que véritablement elle tenait en haute estime les quatre dhyânas b, elle n'avait que dédain pour les intérêts secondaires ; comme elle avait pénétré profondément les huit recueils 7, elle attachait de l'importance à la chevelure victorieuse 8. Comment serait-ce la louer suffisamment que de dire que, pour ce qui est d'être envoyée après les préparatifs 9 et pour ce qui est de manifester sa grâce, elle égala les deux filles de la rivière Jouei, ou que, pour ce qui est de faire les sacrifices annuels et pour ce qui est d'avoir une vertu réelle s'élevant fort haut, elle dépassa les quatre femmes de Kao-sin 10

Le roi de Wei, ayant les titres de tso wou heou, général en chef, comman-

dant militaire de l'arrondissement de Siang, gouverneur de l'arrondissement de Yong, réalisait en lui la claire vertu (de sa mère) en tant que membre de la famille impériale ; il recevait l'héritage de ses parents illustres en tant que gardien (de l'empire) ; il mit en pleine lumière ses talents intellectuels ; il fit fleurir simultanément les rites et la musique ; chaque matin il lisait cent chapitres et embrassait les neuf courants dans la mer des études ; chaque jour il se rendait maître de trois compositions littéraires et englobait tous les êtres dans la forêt de ses expressions. Il pressait la marche de Lou et de Wei 11 avec son troisième cheval et les ornements de son mors 12 ; il attelait Leang et

  1. En vertu de la loi du parallélisme, l'expression W Fg doit ici désigner une femme vertueuse de l'antiquité. Mais je ne suis pas parvenu à trouver le mot de l'énigme.

  2. Le véhicule du mouton, celui du cerf et celui du boeuf. Cf. p. 327, n. 2.

  3. Je suppose que le mot M a ici le même

sens que dans l'expression t nt   , où il
signifie « nouer une cause excellente», c'est-à-dire faire une bonne oeuvre qui, plus tard, sera une cause de bonheur.

  1. On sait qu'Anâthapindika, appelé aussi Sudâna, fit don au Buddha du Jetavana qu'il avait acheté au prince Jeta en en couvrant de pièces d'or toute la superficie.

  2. Au moment où le stûpa qui contenait le corps du Buddha Prabhûtaratna apparut au-dessus de Çâkyamuni. Voyez Lotus de la bonne Loi, trad. Burnouf, chap. xi.

  3. Les quatre sortes de dhyânas sont celles que pratiquent : 1° les hérétiques ; 2° les gens du commun ; 30 les adhérents au petit véhicule ; 4° les adhérents au grand véhicule. •

  4. Nous trouvons deux énumérations différentes des huit recueils ; suivant l'une, ce

---- 4,3   ei

sont les sûtras, les règles de discipline, les çâstras et les dhâranîs des Çrâvakas, puis les

mêmes quatre collections pour les Bodhisattvas. L'autre énumération groupe les écrits bouddhiques suivant leur contenu en donnant un type de livre pour chacune des huit catégories. Cf. dictionnaire Kiao tch'eng fa chou.

  1. La chevelure et, par suite, la personne du Buddha.

  2. Cette expression provient du chapitre Yao tien du Chou king. Lorsque Yao donna ses deux filles en mariage à Chouen, il les envoya au tournant de la rivière Jouei après avoir préparé (tout ce qui leur était néces

saire)

  1. Kao-sin est un nom qui désigne le mythique empereur K'ou. Sur ses quatre femmes, voyez Sseu-ma Ts'ien, trad. fr., t. I, p. 40, n. 4.

  2. Les pays de Lou et de Wei sont souvent cités de compagnie, car, ainsi que le disait Confucius, c'étaient des royaumes frères (Louen yu, xm, 7 et Sseu-ma T''eien, trad. fr., t. V, p. 376, n. 4).

  3. L'idée de l'auteur paraît être que le roi