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0178 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 178 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

Estampage 340 (Fig. 633 et 1576)i.

Notice sur la niche de la statue du grand Lou-chö-na (Locana) 2, sur le côté méridional (du défilé) de Long-men, lequel dépend de la capitale supérieure située entre le Ho et le Lo 3.

(Cette niche) a été constituée par le grand Empereur et souverain céleste Kao-tsong (650-683), de la grande dynastie '['ang. La personne du Buddha, avec son nimbe et son siège, est haute de quatre-vingt-cinq pieds ; les deux Bodhisattvas mesurent soixante-dix pieds ; Kia-ye (Kâçyapa), A-nan (Ananda) et les rois divins Kin-kang 4 sont hauts chacun de cinquante pieds. Ce fut le premier jour du quatrième mois de l'année jen-chen, troisième de la période

1. Cette inscription n'est pas datée ; mais elle reproduit une lettre officielle du com-

mencement de l'année 723 et parait avoir été gravée à cette date même ; en effet, elle a pour objet de rappeler que le none du temple consacré au grand Buddha portera dorénavant le nom de temple Fong-sien ,

, à cette occasion, elle fait l'historique du temple et des statues qui en provoquèrent l'établissement ; elle montre donc comment le grand Buddha et ses acolytes furent sculptés du 3 mai 672 au 31 mars 675, sous le règne de Kao-tsong, aux frais de sa femme, la fameuse impératrice Wou, qui devait plus tard exercer la régence d'une façon singulièrement despotique ; puis, l'inscription relate, à la date du 25 septembre 679, la fondation, par ordre impérial, du temple destiné' à veiller au culte rendu à ces statues ; les religieux assignés à ce temple sont au nombre de 14 ; le 20 février 680, l'empereur accorde au temple, par faveur spéciale, un écriteau de sa propre main ; le 16 janvier 723, un ordre impérial prescrit que le temple, qui s'est :Ippclé jusqu'ici temple Long-houa, devra dorénavant s'appeler temple Fong-sien ; sept jours après avoir reçu ce décret, le 23 janvier '723, le sous-préfet de Ho-nan en avise par une lettre officielle les religieux que cet ordre concerne, et c'est le texte méme de cette pièce de chancellerie qui termine l'inscription.

Ce texte est correctement transcrit dans le Kin cite ts'ouei pien (chap. Lxxiir, p. 7 b). Au sujet de ce monument, voyez encore Tchong tcheou kin che ki, chap. II, p. 19 b ; Kin che lou pou, chap. xIII, p. 2 a ; P'ing tsin tou

~

pei ki, chap. v, p. 18 b-19 a ; H Y F P L, III, 27 b; KKL,vIII,7a; YFTKCIV TM,v,9a.

  1.  Sur Locana et Vairocana, voy. pp. 548-349.

  2.         Es. Cette expression désigne
    la ville de Lo-yang qui était située en effet entre le Houang ho et la rivière Lo. Au-dessous de ce titre, on remarque quelques mots qui ont été évidemment surajoutés puisqu'ils empiètent en bas sur l'encadrement de l'inscription ; ils se lisent

comme suit:   •

(J ~   pi4   fyJ J j   . «Gravé

par Chen Yin-tao originaire de (la sous-préfecture de) Wou-chouei, dans (la préfecture de) Ying-tch'ang; la sixième année tcheng-ho, le premier jour du quatrième [mois] (14 mai 1116), étant arrivé ici, il a (écrit cela) sur la pierre. » On remarquera, dans ce grafitto, l'omission du mot !7 « mois » ; d'autre part, l'histoire des Song (chap. Lxxxv, p. 9 b) nous apprend qu'il y avait dans la préfecture de Ting-tch'ang, une préfecture de Wou-

yang    ; on peut se demander si l'au-
teur du graftto n'a pas écrit par erreur 4<, au lieu de pg. Ce qui paraît du moins certain, c'est que ces quelques mots sont absolument indépendants de l'inscription de 723 et n'indiquent point l'époque à laquelle elle fut gravée.

  1.  4"..   T . Cette expression désigne
    les quatre devarâjas des figures 353 et 356. Elle semble bien prouver que les Chinois ont conservé le souvenir que les quatre lokapâlas sont issus du dédoublement, puis du quadruplement de Vajrapâni, le chef des yaksas, protecteur du Buddha.