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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 |
322 LA SCULPTURE BOUDDHIQUE
souvent de dimensions modérées ; mais encore est-il qu'ils exis-
taient et qu'ils devaient modifier notablement le paysage.
Il faut aussi, par un autre effort d'imagination, nous rappeler
que toutes les statues étaient peintes de couleurs vives. A vrai dire,
ici comme à Yun-kang, ces bariolages primitifs ont presque entiè-
rement disparu, mais, du moins, les sculptures elles-mêmes se sont-
elles mieux conservées grâce à la dureté plus grande de la roche noi-
râtre dans laquelle elles sont taillées. Nous ne rencontrons que rare-
ment à Long-men de ces restaurations grossières où une couche de
torchis a fait disparaître les formes anciennes ; nous ne voyons plus,
comme à Yun-kang, de ces trous ronds dans lesquels on enfonçait
les tenons de bois destinés à fixer le grossier placage sous lequel on
prétendait dissimuler l'effritement d'une statue. Dans l'ensemble,
les monuments de Long-men sont bien mieux conservés que ceux
de Yun-kang; on peut sans trop de peine les concevoir tels qu'ils
furent au temps de leur première splendeur, et on peut, même dans
l'état où ils se présentent à nous aujourd'hui, avoir une vue nette
de ce que fut l'art bouddhique du sixième au huitième siècle de
notre ère.
Parcourons maintenant la longue série des grottes du défilé en
décrivant les principales sculptures qu'elles renferment et en déchif-
frant les dédicaces qui nous renseigneront sur l'époque où furent
faites les statues et sur les motifs qui provoquèrent l'apparition
d'une telle multitude d'oeuvres pies.
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