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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 |
310 LA SCULPTURE BOUDDHIQUE
mentaires dont l'un élève le disque du soleil, tandis que le second
brandit un arc et que le troisième présente un anneau plat. Du côté gauche de la divinité, on n'aperçoit qu'en partie deux bras qui de-
vaient apparemment tenir l'un le croissant de la lune, l'autre une
flèche ; un troisième bras supplémentaire devait aussi exister pour faire pendant à celui qui, de l'autre côté, tient un anneau. Cette divinité à trois têtes, qui s'oppose à la divinite a cinq têtes (fig. 226),
dont nous allons parler dans le paragraphe suivant, est évidemment
identique à la divinité tricéphale qui est symétrique d'une divinité à cinq têtes dans la grotte VI (fig. 232, 233 et 234) ; mais, dans la
grotte VI, elle n'a plus que quatre bras, au lieu de huit : cette cons-
tatation nous permet de rapprocher notre divinite a trois têtes du personnage tricéphale, peint sur un panneau de bois de Dandân-
uiliq, qui nous est connu par la première mission de M. A. Stein
(Ancient Khotun, vol. II, pl. LX). Bien que les attributs et le nombre des bras varient dans les diverses représentations que nous avons
de notre divinité, les taureaux qui lui servent de monture (vâhana)
dans la grotte VI et dans le panneau de Dandân-uiliq, nous autorisent à l'identifier avec Çiva ; comme l'a remarqué M. A. Stein (op.
cit., vol. I, p. 279), le brahmanique Çiva est devenu une des nombreuses formes d'Avalokiteçvara ; ainsi s'expliquerait sa présence dans un temple bouddhique.
De l'autre côté de l'embrasure de la porte (fig. 225), le personnage debout a été recouvert d'une couche de torchis qui le dénature entiè-
rement; à le considérer de près, on s'aperçoit qu'il doit selon toute
vraisemblance être analogue à celui qui lui fait face sur le côté oriental de l'embrasure ; sa coiffure bizarre doit recouvrir les ailes
du pétase ; le noeud d'étoffe qui se dresse sur l'épaule gauche et qui n'a aucune raison d'être, doit cacher le thyrse ou vajra ; enfin un morceau de torchis, qui s'est par bonheur détaché à la hauteur de la main droite, permet d'apercevoir le trident.
Au-dessus de cette figure, un aigle qui tient une boule ou une perle dans son bec, supporte une divinité (fig. 225 et 226) : celle-ci est vêtue d'un ample caleçon serré à la cheville ; le ventre reste nu et on voit le nombril; en haut des bras sont des bracelets. Cette
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