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0317 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 317 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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SCULPTURES NE SE TROUVANT PAS DANS DES GROTTES 593

l'enceinte de fer 1 n'ait plus de poussière, que le Sahalokadhâtu soit pur comme le jade, que la conduite impériale soit glorieuse, que l'éclat universel instruise le monde ; (ils souhaitent) que ceux qui leur ont été apparentés, tant les morts que les vivants, et que même ceux qui sont nombreux comme les grains de poussière ou de sable 2, lors de la première récitation sous l'arbre aux fleurs de dragon, s'élèvent tous à l'intelligence correcte. L'éloge en vers est ainsi conçu :

Le corps de la Loi (Dharmakâya) n'a pas de forme ; la raison suprême ne peut être exprimée par des mots. Si ce n'est ceux qui ont atteint à l'intelligence, qui comprendrait les sûtras profonds ? On a fondu l'or pour représenter l'aspect extérieur ; on a ciselé la pierre de prix pour imiter la personne surnaturelle. On a gravé cette pierre pour signaler l'oeuvre vertueuse qui a été accomplie et pour en agiter éternellement la belle renommée.

Érigé sous la grande dynastie Wei, la première année wou ting, le rang de l'année étant kouei-hai, le septième mois dont le premier jour était le jour ki-tch'eou, le vingt-septième jour qui était le jour yi-mao (11 août 543).

A droite et à gauche de l'inscription sont figurés deux par deux

quatre personnages, « au moment où ils servent le Buddha » f fJ

c'est-à-dire dans l'attitude respectueuse qu'ils ont lorsqu'ils

viennent rendre hommage au Buddha. D'après les cartouches qui

Ies accompagnent (fig. 1730), le plus à droite est le « k'ai kouang

ming tchou (donateur qui a ouvert les yeux de la statue) Song K'iao-

wen » ; à côté de lui est « la matrone de la ville, l'épouse Chou ». A

gauche de l'inscription sont « le bhiksu Fa-lo » et « le bhiksu Tao-

tsin ».

Au-dessous de l'inscription sont rangés neuf personnages

(fig. 1729). Les deux hommes qui sont le plus à droite sont des laïcs

et des fonctionnaires, comme l'indique leur coiffure ; le premier

est « le donateur habitant de la ville, tchang-che ayant la surveil-

lance générale de la section occidentale de l'arrondissement de Li,

(nommé) Lou 0; » le second, qui est vraisemblablement son frère

est « le donateur du Buddha Ting-kouang (Dipamkara), ts'ong-che

  1. Le Sahalokadhâtu, c'est-à-dire l'ensemble des mondes auxquels préside un Buddha, est entouré d'une enceinte de montagnes de fer ; cf. BEAL, A catena of Buddhist scriptures, p. 16.

  2. L'expression PX g; désigne les hommes, nombreux comme les grains de poussière ou de sable, qui sont plongés dans l'ignorance ;

voyez le dictionnaire Fo kiao tseu tien de

Kojima Sekiko, s. v. f { 4   [j. L'au-
teur de l'inscription souhaite donc que, non seulement tous les parents présents ou passés des donateurs, mais encore que tous les hommes encore aveuglés par l'ignorance, atteignent à la Bodhi.