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0210 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 210 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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-S

s'.

486   LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

Estampage 391 (Fig. 538 ,et 1614)'.
Statue faite par un homme de la ville.

Notice sur la statue faite pour le bénéfice de l'empereur Hiao-wen 2 par le donateur habitant de la ville, Yang Ta-yen 3, originaire de K'ieou-tch'e 4.

Si l'éclat divin ne les avait pas illuminés, les chiliocosmes seraient restés plongés dans [la tristesse] d'une nuit éternelle ; si les vestiges [sacrés] ne s'étaient pas trouvés là, les êtres périssables auraient gardé dans leur bouche (sans la formuler) la confession de leurs actes contraires à la doctrine. C'est. pourquoi le Tathiigata répondit à toutes les causes en manifestant ses traces. Ainsi, jusqu' [aux générations subséquentes] les images [divines] apparurent, et, jusqu'aux souverains venus après les autres, ces oeuvres méritoires furent exécutées.

Yang Ta-yen, originaire de K'ieou-tch'e, ayant les titres de fou-kouo tsiangkiun (général qui aide l'empire) de tche-ko tsiang-kiun, (le 0000, de ta-

~

  1. Cette inscription se voit sur la figure 377, entre les deux grandes niches du haut et sur la figure 376, à gauche de la grande niche du haut. Le texte est reproduit dans le Kin che ts'ouei pien (chap. xxvIII, p. 3 a) ; il présente plusieurs caractères écrits d'une façon singulière (fig. 538) que nous avons remplacés dans la copie (fig. 1614) par les équivalents autorisés ; cette inscription est un bon spécimen de l'état où se trouvait l'écriture chinoise à l'époque des Wei du Nord. — Cf. Kiao pei souci pi, pp. 78 a-79 b; Tchong tcheou kin che ki, I, 12 a-b ; P'ing Isin tou pei ki, II, 9 b-10 a; HYFPL,Ii, 2 b ; KKL, vi,-8a; YFTKCWTM, II, 1 b.

  2. L'empereur Hiao-wen étant ici désigné par son nom posthume, l'inscription est nécessairement postérieure à la mort demie souverain survenue en 499. 11 est probable qu'elle doit kre rapportée soit à l'année 504, soit A l'année 506, puisque c'est à ces deux dates que le Wei chou (chap. viii, p. 3 a et p. 5 b) mentionne des expéditions dirigées contre les rebelles du sud de l'empire par Yang Ta-yen.

  3. Yang Ta-yen a sa biographie dans le Wei chou (chap. LxmIII, pp. 2 a-4 b). Cette biographie s'accorde bien avec ce que nous apprend la présente inscription ; celle-ci cependant nous permet de compléter et de rectifier l'historien puisqu'elle nous apprend, d'une part, que Yang Ta-yen eut le titre de ta-tchong-tcheng de Leang tcheou, ce que le

Wei chou omet de dire et, d'antre part, qu'il eut le titre de k'ai-kouo-tseu de la sous-pré-

fecture de Ngan-jong, le Wei chou écrivant

par erreur Ngan-tch'eng   bit, au lieu de
Ngan-jong. — Yang Ta-yen eut pour fils

Yang Po-houa 1   Tt qui fut l'amant de
la fameuse impératrice Wou ; celle-ci a coin-posé une poésie sur les fleurs blanches du peuplier (yang po houa) afin d'exprimer le chagrin qu'elle avait d'avoir été abandonnée par celui qu'elle aimait (Kou che chang si, chap. xxI, p. 9 a-b).

  1. La biographie ( Wei chou, chap. LxXIII, p. 2 b) nous apprend que Yang Ta-yen était

un Tangoutain   de la région de Wou-tou

sis, cette localité se trouvant sur le territoire de la préfecture secondaire actuelle de Kiai 19e, dans la province de Kan-sou. L'inscription nous permet de préciser davantage puisqu'elle nous apprend que Yang Ta-

yen était originaire de K'ieou-tch'e   ;
cette dernière ville correspond à la sous-préfecture actuelle de Tch'eng 11, qui dépend de la préfecture secondaire de Kiai. Les Ti, ou Tangoutains, de K'ieou-tch'e sont mentionnés à diverses reprises dans l'histoire ; voyez, par exemple, Wei chou, chap. vii, p. 4 a.

  1. Nous pouvons rétablir d'une manière

sûre la lecture   fl5t] ft ; on retrouve en
effet ces quatre mots dans l'inscription de Wei Ling-Fs'ang (Estampage 392).