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0310 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 310 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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536   LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

sur la face méridionale du bloc supérieur (fig. 427) est celle de Mai-

treya descendant naître sur cette terre.

Le revers de ce monument présente (fig. 424 et 1725), au-dessous

d'un petit bas-relief, une assez longue inscription divisée en quatre

registres ; les trois derniers registres ne sont qu'une liste de dona-

teurs ; le premier registre contient un texte qui est d'une lecture

difficile à cause des caractères anormaux dont il fourmille. J'ai

essayé (fig. 1725) de rétablir la bonne orthographe 1, en m'aidant des indications que fournit le Kin che ts'ouei pien (chap. xxxvi, pp. 5 b-

6 b) où ce texte est reproduit et accompagné de divers commen-

taires :

  1.  Dans la figure 1725, on a indiqué au-dessous de l'inscription les substitutions de caractères qu'il est nécessaire d'opérer pour rendre le texte intelligible.

  2.  C'est l'histoire bien connue de Sumati et du Buddha Dîparrmkara. Sumati est appelé souvent en chinois fe VIL « le jeune étudiant » et c'est ce terme qui est écrit ici

inexactement *n   . Çf. Toung pao, 1904,

p. 200, n. 1,

  1.  Lan-t'ien, à 30 li à l'ouest de la sous-préfecture actuelle de ce nom (préf. de Singan, prov. de Chàn-si) était renommé, à l'époque des Tcheou, pour ses pierres de prix.

  2.    se paraît être l'équivalent de 1

A, expression qu'on trouve fréquemment dans la littérature pour désigner de beaux joyaux. — L'idée est que le donateur se procura une pierre de grande valeur pour y cisejer des bas-reliefs,

~

Sous la grande dynastie Ts'i, la première année wou-p'ing (570), le rang de l'année étant keng-yin, le premier mois dont le premier jour était le jour yiyeou, le vingt-sixième jour (6 février 570).

La mer de sagesse de tous les Buddhas est essentiellement sans rivages ; non seulement elle rivalise d'étendue avec le monde de la Loi, mais encore elle le dispute au vide en immensité. Quand le jeune étudiant voulut honorer (le Buddha), il se coucha dans la boue et étala sa chevelure 2 ; quand le roi de la médecine désira reconnaître (les bienfaits du Buddha), il monta au ciel et fit

pleuvoir des fleurs.

Ainsi, pour suivre les traces des prédécesseurs, on inaugure de nouvelles méthodes. C'est pourquoi (voici ce qu'a fait) le principal citoyen donateur Tong Hong-ta ; on peut dire de cet homme qu'il est vu clairement et qu'on entend parler de lui à de grandes distances ; sa renommée est connue au loin et au près ; son énergie bondit au delà des nuages ; ses profondes connaissances sont illimitées ; quoique la personne humaine soit semblable à un amas d'écume, comment un tel homme ne laisserait-il pas plus de traces que le vent et la rosée? Entraînant donc à sa suite quarante hommes de la ville, il imita les belles pierres de prix de Lan-t'ien 3 et les grands joyaux en jade excellent * et il grava avec soin les images divines afin de faire une profonde impression sur le monde ; l'artiste etit recours à toutes les ressources de son