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0062 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 62 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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338   LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

Tch'ou 1 en leur faisant soutenir les roues `'. Pour sa capacité de développer les hommes 3, il était proclamé excellent et (cette renommée se répandait à plus) de mille li ; pour sa faculté de communiquer avec les dieux, il était dit pieux, et cette réputation s'étendait jusqu'aux extrémités des quatre mers. Il fut saisi d'une grande douleur comparable au mouvement des branches agitées par le vent 4 ; il fut entouré (l'un deuil profond qui persistait dans les brumes (de l'hiver) comme dans les rosées (de l'été) 5. La tombe brillante 6 l'ombrageait éternellement 7 ; il songeait à l'étui à miroir et ne pouvait parvenir à atteindre (sa mère) 8 ; le palais solennel ° lui semblait présent ; il en regardait de loin les escaliers et les issues et il sentait redoubler ses regrets. Il aurait voulu faire cesser O sur le pic du Vautour (Grdhrakûta) et manifester son chagrin comme celui qui montait sur la colline dénudée10, frapper de ses rames l'étang du dragon et exprimer ses sentiments comme ceux qui étaient près de la source froide ". Il souhaita alors abandonner Po-t'ing 12 en

de Wei fut supérieur aux lettrés éminents de Lou et de Wei ; il accélérait leur marche comme s'il eût ajouté å leur attelage un troisième cheval bien harnaché.

  1.  Les pays de Leang (l'État de Wei, dont la capitale était K'ai fong fou) et de Tch'ou forment un couple, symétrique du couple formé par Lou et Wei.

  2.  Ici encore l'idée est que le roi de Wei faisait avancer le char symbolisant le développement littéraire dans les pays de Leang et de Tch'ou. Sa supériorité sur les lettrés de Leang et de Tch'ou était telle qu'il les réduisait à un rôle inférieur comme s'il les eût obligés à soutenir les roues de son propre char.

  3.  L'expression    - A signifie l'acte d'a-
    grandir les hommes. Le sage cherche à agrandir les hommes, tandis qu'un caractère inférieur cherche à l'emporter sur les hommes. Voyez dans le P'ei wen yun fou, les citations du ui-king et du Kia yu qui justifient ce sens.

  4.  Cf. Chouo yuan, chap. x, p. 9 a : « L'arbre voudrait rester calme, mais le vent ne le laisse pas tranquile ; de même l'homme von_ drait entourer de soins ses parents, mais ceux-ci sont morts.» A cause de cette comparaison, qui est attribuée à Confucius, la métaphore de l'arbre agité par le vent symbolise la mort des parents.

  5.  Cela signifie simplement qu'il eut le chagrin de perdre sa mère.

  6.  J E ne peut être compris comme étant le nom d'une tombe ; l'impératrice mère du roi Wei fut enterrée à côté de son

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mari, l'empereur T'ai tsong, dans la sépulture Tchao fl .

  1.  C'est-à-dire gi.te le souvenir de sa mère défunte était toujours présent à sa mémoire.

  2.  En se rappelant le souvenir de quelque objet de toilette ayant appartenu à sa mère, il aurait voulu retrouver cette dernière, mais il ne pouvait plus l'atteindre.

  3.  L'expression JJJ A' doit désigner ici le palais qu'habitait l'impératrice défunte.

  4. Allusion à une poésie du Che king (Kouo fong, xi, ode 4, str. 2)), où un jeune soldat dit qu'il monte sur une colline dénudée pour regarder au loin dans la direction où est la demeure de sa mère.

  5. Allusion à une poésie du Che king (Kouo fong, III, ode 7, str. 3), où sept fils se font des reproches parce que leur mère est affligée. — Toutes ces comparaisons tendent à montrer de quelle tristesse profonde fut saisi le roi de Wei lorsque mourut sa mère.

  6. Po-t'ing   est un nom de lieu ;
    comme il est ici le symétrique du nom de

lieu IIouang-ling   l', qui désigne l'endroit

où étaient enterrées les deux tilles de Tao, femmes de Chouen, auprès de la rivière Siang 'ri, il est probable que le terme Po-. t'ing lui aussi doit suggérer l'idée de quelque femme célèbre. L'idée est donc que le roi de Wei souhaita glorifier la mémoire de sa mère d'une manière qui éclipsât tout ce qu'on avait fait autrefois pour les femmes illustres dont le nom est évoqué par les termes Pot'ing et Houang ling.