National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0162 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 162 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000254
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

438   LÀ SCULPTURE BOUDDHIQUE

refuge dans le Compatissant 0 et à l'envi on déploya des sentiments de vénération 1. On espéra 0 0 dans le vide immédiat ; on espéra obtenir au sein du Nirvâna l'absence de naissance. Ce qui nous fait sortir hors de la souillure et des liens, n'est-ce pas en ceci même qu'on le trouve 2?

Yuan 0 0, sous-préfet de la sous-préfecture de Yang-sin 3, dans l'arrondissement de Li, a perdu de bonne heure celui qui était son appui 4; mais il avait avec lui celui qui lui témoignait une grande affection 5. Ensuite, les rats de la liane se hâtèrent c et les poulains de la fente passèrent vite 0 0 0 dépendit du chang-tchou-kouo 8. Les fleurs du printemps sont éblouissantes, mais en une journée elles tombent ; au moment où les étoiles du ciel brillent, la buée s'abat 3. Son affliction fut profonde au sujet des plumes arrachées 10 ; il planta donc grandement une cause (de bonheur) triomphante 11. Considérant que la pierre et le métal sont impérissables, tandis que les couleurs de la peinture sont sujettes à s'obscurcir, il fit donc avec respect, dans le défilé

ronge la liane » ; la citation qui l'illustre parle d'un homme qui, s'enfuyant devant un danger mortel, veut monter sur un arbre lorsqu'il s'aperçoit que la liane à laquelle il se cramponne est rongée par un rat. Ce récit dérive évidemment du fameux conte de l'homme dans le puits (cf. mes Cinq cents contes, t. Il, pp. 83-84 et la note du tome IV (lui s'y rapporte) : les deux rats qui rongent la racine à laquelle l'homme se tient accroché sont les s' mboles du jour et de la nuit qui dévorent incessamment la vie humaine. Dans

notre inscription donc, le sens est que la vie de l'homme s'écoule promptement.

  1.  Cf. Tchouang tseu (Legge, S 13 E, vol. XL, p. 65) : « La vie de l'homme entre le ciel et la terre est semblable aux poulains blancs passant la fente et disparaissant soudain. » Comme on le sait, les poulains blancs sont une métaphore désignant les grains de poussière impalpables qui bondissent un instant dans un rais de lumière, puis disparaissent. C'est encore l'idée de la brièveté de la vie qui est exprimée.

  2.  I1 y a malheureusement ici une lacune de trois mots qui rend l'interprétation difficile. Peut-être l'inscription disait-elle que, dans le cours rapide qui entràîne nos destinées, le donateur fut séparé de son frère chéri, celui-ci ayant été appelé à remplir des fonctions officielles auprès d'un grand ministre ayant le titre de chang-tchou-kouo

soutien supérieur de l'empire ». Peut-être aussi disait-on que ce frère était mort dans l'exercice de ses fonctions.

  1.  La buée s'abat sur la terre et cache l'éclat des étoiles. Cette phrase et la précédente expriment que toutes les choses humaines sont fugaces.

  2.  Je pense que IR est l'équivalent de N.

Les plumes arrachées et le nid vide sont des métaphores indiquant qu'une personne a disparu pour toujours de l'endroit où elle avait accoutumé de vivre. Il est donc question soit du départ, soit de la mort du frère (lu donateur.

  1.  En faisant une oeuvre pie.

  1.  C'est-à-dire que les statues furent cause que les hommes crurent en la doctrine bouddhique et eurent de la v énération pour le Buddha.

  2.  C'est-à-dire : est-ce que ce ne sont pas les statues qui permettent à l'homme de faire son salut ?

  3.  Aujourd'hui, sous-préfecture de Yang-sin (préfecture de \'Vou-ting, province de Chan-tong).

  4.  C'est-à-dire son père. Cf. Cite king, Siao

ya, v, ode 8, str. 3 :   x   « celui

qui est sans père, sur qui pourra-t-il s'appuyer ? »

  1.  C'est-à-dire son frère. Cf. Cite king,

Siao ya, i, ode 4, str. 2 :   p

L   « dans les redoutables occasions
de mort et de funérailles, ce sont les frères qui vous témoignent une grande affection. »

  1.  L'expression a.1 serait fort embarrassante si nous ne trouvions dans le 'Pei wen

yun fou l'expression 1    « le rat qui