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0186 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 186 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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462   LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

contiennent des fragments d'un traité de médecine précédé d'une

dédicace (fig. 647, en haut, à droite, et fig. 1580) dont voici la tra-

duction 1

Quand la personne d'or se fut cachée en Occident, les enseignements et les statues se propagèrent en Orient 2. Après que les marques distinctives (laksanas) précieuses eurent disparu, Q Q Q la conversion. Si on ne sacrifie pas les richesses qu'on possède pour établir des statues, comment fera- t-on briller ce reste d'éclat ? Si on ne plante 3 pas l'arbre de la médecine, on n'aura pas le moyen de guérir les sourds et les aveugles qui sont ici 4. Or maintenant le maître de la capitale, Tao-hing, dès le jeune âge où on n'a pas encore l'épingle de tête', s'est confié de bonne heure dans la porte ornée de diverses couleurs 6 ; il fut expérimenté dans tous les huit modes de pronostics' ; il comprit entièrement les cinq écoles 8. Puis il s'associa divers hommes de la ville qui furent ensemble avec lui comme les orchidées parfumées du royaume de T'si, comme l'anneau de jade du K'ouen-louen dans le district 9 ; ils avaient contracté entre eux une grande affection fraternelle 10 ; ils étaient unis comme ceux qui ont les mêmes os et le même sang i1. Ces gens conçurent une merveilleuse intention et firent avec respect une statue en pierre de Che-kia (Câkya) avec les deux bodhisattvas et les [deux] moines debout à ses côtés. Cette oeuvre est vaste et il est difficile de l'exprimer par des mots ; les fleurs divines y mêlent leurs beautés ; si on voulait passer en revue toutes les formes, il ne serait pas possible d'en venir å bout. Nous désirons faire par là

inscriptions. Cf. Tehong tcheou kin ehe ki, chap. i, p. 24 a; Kin ehe wen tseu ki, chop. ii,

p. 15 a-b où il n'y a d'ailleurs que des généralités sur les grottes dé Long-men ; Kin ehe siu pien, II, à la fin ; P'ing tsin fou pei hi, III, I1 b; VF T KC lti' TM, II, 29 b.

  1. Je ne trouve sur l'estampage aucune trace du titre suivant que le Kin ehe ts'ouei pien donne comme figurant en tète de l'inscription : a Notice sur l'érection d'une statue de pierre et recettes pour traiter les maladies par le maître de la capitale Tao-king ». Ce titre, d'ailleurs exact, doit avoir été ajouté par un épigraphiste.

  2. Après que le Buddha fut mort en Inde, la religion bouddhique se propagea en Extrême-Orient.

1911, pp. 86-88), j'ai discuté la valeur de l'ex-

pression th 1% qui me parait signifier c< avant vingt ans ».

  1.  Je n'ai pas retrouvé ailleurs l'expres-

sion   ; d'après le contexte, elle dési-
gnerait l'ensemble des sciences physiques et expliquerait pourquoi Tao-hing eut des connaissances médicales.

  1.  /A 4E1. Traduction hypothétique.

  2.  W.   . Cette expression peut désigner
    les théories de ceux qui traitent les cinq éléments (voyez commentaire du Heou Han chou, chap. LXYII, p. 2 b : L ` go Au

*).

  1.  Il y a là vraisemblablement deux allusions littéraires, mais je n'ai pu en déterminer l'origine.

  2. Cf. Che king, Siao ya, i, ode 4 :

;L f   c< c'est des frères que vient la plus
grande affection ».

  1. C'est-à-dire qu'ils étaient unis comme si les liens du sang les avaient rattachés à une même famille.

  1. L'auteur de l'inscription indique ici son double but qui a été, d'une part, de faire une statue pour répandre la religion qui guérit les âmes, d'autre part de graver sur pierre un traité de médecine pour guérir les corps.

  2. A propos de l'inscription de Ts'ouan Pao-tseu (Journal of the Roy. As. Soc., Jan,