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0204 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 204 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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480   LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

(Texte du registre supérieur de l'inscription) :

Sous la grande dynastie Tai 1, en la septième année t'ai-ho (483) 2, deux cents personnes parmi lesquelles le contrôleur des emplois civils dans la sous--préfecture de Sin-tch'eng 3, Souen Ts'ieou-cheng ; le contrôleur des emplois civils dans la sous-préfecture de Sin-tch'eng, Lieou K'i-tsou, etc., ont fait avec respect une statue de pierre en formulant le voeu que la prospérité de l'empire s'élève éternellement et que les Trois joyaux 4 deviennent de plus en plus éclatants ; que les disciples qui ont fait ce voeu aient une gloire prospère comme les fleurs' au printemps et qu'ils soient à la cour les acacias6 à la floraison sans égale; que les pousses d'orchidées répandent leur parfum clans des années prospères et que l'éclat d'or étende sa lumière sur une époque sainte ; que leurs parents dans la génération actuelle aient dix mille bonheurs qui se rassemblent sur eux comme des nuages, et qu'ils aient de nombreux équipages aux roues rouges 7; que, dans les générations

1. Les souverains de la dynastie Wei avaient d'abord eu le titre de rois de Tai ft et gouvernaient en effet autrefois l'ancien pays de Tai au nord du Chan-si. Le nom de ce premier fief fut ensuite officiellement remplacé par celui de \Vei. En 398, on proposa à l'empereur Tao-wou de changer le nom de sa dynastie de Wei n et de revenir à celui de 'f qui lui présageait des « générations » nombreuses de descendants ; l'empereur refusa et maintint le nom de Wei ( Wei chou, chap. II, p. 6 a). En fait cependant, les deux noms restèrent simultanément employés

111 111, comme le dit expressément Ts'ouei Hao (; 450) qui compare cette coutume à celle qui admet les deux noms de Yin et de Chang pour la seconde des dynasties chinoises (Wei chou, chap. xxxv, p. 7 b). Nous trouverons plusieurs autres inscriptions qui, comme celle que nous traduisons en ce

moment, emploient les mots

grande dynastie Tai », pour désigner les Wei. Ts'ouei Hao lui-même, lorsqu'il copiait le vocabulaire Ki tsieou tchang, avait soin

d'écrire Fong Tai-kiang   f-( Fj1, le nom

propre qui, dans le texte original, s'écrivait

Fong Han-kiang   : en effet, le nom

personnel Han-kiang signifiait « puissance de la dynastie Han » ; Ts'ouei Hao y substituait le nom de Tai-kiang, signifiant « puissance de la dynastie Tai », afin de contribuer par là à la prospérité de la dynastie des Wei ( Wei chou, chap. xxxv, p. 10 a) ; cela encore

« la

est une preuve que le mot Tai était synonyme de Wei. Enfin il est des cas où, au lieu de rencontrer le mot Tai à la place du mot Wei, on trouve ces deux mots employés

ensemble ! (-e ; c'est ce que nous remar-

quons, par exemple, dans le titre de l'inscription funéraire de Sseu-ma King-ho (21 février 514) Cf. kin che ts'ouei pien, chap. xxvill, p. 1 a.

  1.  Les travaux auraient donc été commencés avant que Lo-yang fût devenue la capitale des Wei.

  2.  La sous-préfecture de Sin-tch'eng se trouvait dans la commanderie de Kao-yang ; elle était au sud-ouest de l'actuelle sous-pré-

fecture de Ngan-sou   Ai (préf. de Pao-

ting, prov. de Tche-li).

  1.  Le Buddha, la Loi, l'Église.

  2.  Le mot   est ici écrit fE. C'est de
    cette dernière graphie qu'est venu. par une déformation cursive, le caractère 4E qui s'est

substitué aux anciens caractères té, et fi

Voyez les textes cités par le Tchong tcheou kin che ki (chap. I, p. 12 a) ; l'un est tiré du commentaire du Wen sivan mais ne se retrouve pas dans les éditions courantes de ce livre ; l'autre est emprunté au commentaire du Heou Han chou (chap. Lxxxlx, p. 10 b,

1. 11) où on lit al~~`-.~,~.

  1.  On sait •que l'acacia symbolise les trois ducs du palais, c'est-à-dire les trois plus hauts dignitaires de l'empire.

  2.            Le char aux roues rouges

e