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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 |
590 LA SCULPTURE BOUDDHIQUE
Le premier registre doit être considéré de gauche à droite ; nous voyons d'abord :
Fig. 1727. (a) : « Le bodhisattva, étant un jeune étudiant 1, paie des pièces d'argent à la belle jeune fille pour acheter des fleurs 2. »
Puis, (b) : « Le moment où le Buddha Ting-houang (Dipamkara) faisant son entrée dans le royaume, le bodhisattva, qui est un jeune [étudiant], lui [offre]3 ses fleurs. »
La dernière scène .à droite n'a plus aucun rapport avec ce qui précède ; elle se réfère à la vie du Buddha Çàkyamuni et représente
le moment où (c), « le prince héritier ayant obtenu la sagesse, les devis lui présentent un couteau pour se raser (les cheveux) 4. »
Le second registre doit être parcouru de droite à gauche. A gauche de la première scène, on lit (d) : « Mâyà, l'épouse, met au monde le prince-héritier ; neuf nâgas crachent de l'eau pour laver ce dernier. » La figure représente Mâyâ levant la main droite pour se tenir à une branche d'arbre, tandis que le futur Buddha sort de son côté droit ; une femme à genoux qui n'est autre que C~,akra transformé s'apprête à recevoir l'enfant dans son tablier 5. Quant aux neuf nâgas 6 qui lavèrent le nouveau-né avec l'eau qu'ils crachèrent, ils ne sont pas figurés. La scène suivante représente les sept pas que fit le Bodisattva dès sa naissance en indiquant le ciel de sa main droite levée et la terre de sa main gauche abaissée et en disant : « Moi seul suis vénérable en haut dans le ciel et en bas sur la terre. » Le personnage à genoux devant lui est vraisemblablement Çakra.
La scène suivante est encadrée entre deux cartouches ; celui de droite est ainsi conçu (e) : « Le moment où le devin considère le prince héritier et obtient son horoscope. » C'est donc le rsi Asita qui, assis devant une table, tient l'enfant dans ses bras et le consi-
Cf, p. 586, n. 2.
Cf. A. FOUCHER, les Bas-Reliefs gréco-bouddhiques du Gandhära, p. 274.
I1 doit y avoir ici un mot omis par le graveur.
Cet incident est rapporté dans le T'ai tseu jouei ying pen k'i king (NANno, Cala-
loque, no 665 ; Tripitaka de Tôkyô, xiii, 10, p. 40 a, col. 2-3).
Cf. ROCKHILL, The Life' of the Buddha, p. 16.
La tradition la plus répandbe ne mentionne que deux nA as ; cf. A. FOUCHER, op. cit., p. 309,
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