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0264 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 264 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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540   LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

considérons que la grotte S est plus rapprochée de la grotte M que la grotte X (fig. 282 et 283), il parait probable que cette grotte S fut aménagée en même temps que la grotte X et qu'elle est donc celle qui fut dédiée à l'impératrice Wen-tchao, femme de Kao-tsou. Ce serait donc la grotte M qui aurait été aménagée quelques années plus tard, pour le bénéfice de l'empereur régnant dont le nom de temple fut Che-tsong (500-515).

L'histoire des Wei mentionne à diverses reprises les visites faites par des souverains au défilé ; c'est ainsi que, en 514, l'empe-

reur Che-tsong « favorisa de sa venue Yi-k'iue » f7 * 1 PM (l'y ei chou, vI11, p. 4 a) ; en 517, l'impératrice douairière, c'est-à-dire l'impératrice Hou, régente depuis la mort de Che-tsong survenue en 515, favorisa de sa venue les temples des grottes dans le roc à

Yi-k'iue   ~,   te - (ibid., ix, p. 3 b) ; en 526, l'empe-

reur Sou-tsong visita au sud les temples des grottes dans le roc

et rentra le même jour à la capitale (ibid., chap. ix, p. 10 b). "Toutes ces indications confirment la vogue dont jouissaient les sanctuaires de Long-men à l'époque où les Wei du Nord résidaient à Lo-yang.

Si nous n'avons pas relevé des textes historiques aussi explicites pour l'époque des T'ang, du moins nous savons par de nombreux faits quel éclat eut le Bouddhisme en Chine depuis les années qui précédèrent le retour triomphal de Hivan-tsang à Tch'aiig-ngan en 645 jusqu'aux années qui suivirent la rentrée non moins solennelle d'Yi-tsing à Lo-yang en 695 ; or c'est précisément de 638 à 705 que les dédicaces de Long-men se pressent en foule.

Enfin, puisque ces dédicaces s'interrompent en 749-, nous comprenons pourquoi le poète Po Kiu-yi (772-846), écrivant vers 845, déclare dans une de ses poésies 1 qu'on voit à Long-men d'anciens temples dont les châssis des fenêtres et les portes sont en mauvais état et ne ferment plus ; à cette époque, en effet, l'abandon datait déjà de près d'un siècle.

Il est fort important pour l'histoire de l'art de posséder les indi-

1. Cf. p. 532, 1. 20-21.