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0272 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 272 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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5,48   LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

sept images de Ye-tao    uni dont il est parlé dans les estampages 95,

98, 211 ; quoique je ne me rende pas bien compte de l'origine du

terme I I qui figure encore dans-les estampages 74, 214, 215,

il me parait être simplement synonyme de Buddha.

Le Buddha Dipamkara, qui prédit au futur Çâkyamuni

239 ;

qu'il

f

atteindrait lui-même à la dignité de Buddha, est l'objet de deux

dédicaces (Estampages 510 et 527) .

Nous voyons mentionné trois fois le Buddha Vairocana aux

dates de 662, 675 et 691. Dans l'un des trois cas où il est repré-

senté, il n'est autre que le Buddha le plus colossal de Long-men,

celui qui fut sculpté sur l'ordre de la fameuse impératrice Wou. A

vrai dire, on peut se demander si le nom de Vairocana est justifié

ici et s'il ne faudrait pas dire plutôt Locana ; en effet, dans deux

inscriptions, la lecture Lou-chö-na est assurée, et dans la troisième

inscription, on pourrait aussi bien voir Lou-chö-na que P'i-lou-chö-

na. Il est certain que dans la théorie des trois corps   , Vairo-

cana et Locana sont deux personnalités distinctes 1; en effet, Vai-

rocana correspond au corps de la loi it ; Locana, au corps de

rétribution g At et Çâkyamuni au corps de transformation Tt '2 ;

mais cette théorie des trois corps a été précédée, comme l'a fort

bien remarqué Eitel (Manual, article Trikâya), par un simple dicho-

tomisme qui distinguait le corps matériel et visible (Çâkyamuni)

du corps immatériel et invisible (Vairocana) ; d'autre part, le moine

K'an-jan   m(711-782) se plaint que, de son temps, les traducteurs

récents n'aient plus séparé le corps de la loi du corps de rétribution

parce qu'ils réunissent vairo et canai ; K'an-jan nous donne ainsi

nom de chacun des Buddhas ; voyez plus loin l'estampage 493.

1. Sur les trois corps qui sont le corps de la Loi (Dharmakâya) i At, le corps de rétribution (Vipâkakâya, plus souvent appelé Sarpbhogakâya) itut et le corps de transformation (Nirmânakâya), voyez les intéressantes observations de MM. MASSON-OURSEL (Les trois corps du Bouddha, dans Journal Asiatique, mai-juin 1913, pp. 581-618), et de la VALUE-POUSSIN (Note sur les corps du Bouddha, dans Muséon, 1913, pp. 257-290). On re-

marquera que, dans cette théorie, le concept du corps de rétribution est fort obscur; or c'est précisément pour distinguer du corps de la loi le corps de rétribution qu'on a dû couper en deux Vairocana ; il semble bien que le système de la trinité soit issu du système de la dualité par l'adjonction du corps de rétribution.

  1. Voyez les dictionnaires numériques å l'expression

  2. Fa houa wen kiu kiTri

(   p., xxxi, 3, p. 54 a):

SE. ftfie   flt   31► « dans les tra-