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0248 Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2
Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 / Page 248 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000254
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5)4   LA SCULPTURE BOUDDHIQUE

Estampage 487 (noie reproduit).

Sûtra de la règle du Bodhisattva condamnant les désirs sexuels.

Traduit sous les Ts'in postérieurs par le maître du 'l'ripitaka Kieou-mo-lo-che (Kumârajîva).

La beauté féminine est pour les hommes un carcan et une chaîne ;.l'homme ordinaire est saisi par elle et ne peut plus s'en arracher. La beauté féminine est pour les hommes un terrible tourment ; l'homme ordinaire souffre à cause d'elle et ne s'en affranchit plus jusqu'à la mort. La beauté féminine est pour les hommes un fléau destructeur ; pour l'homme ordinaire qui la rencontre, il n'est pas de danger qui ne se produise.

Lorsque celui qui pratique la religion s'en est débarrassé, s'il vient à y songer de nouveau, il est semblable à quelqu'un qui, après avoir pu sortir de prison désirerait encore y rentrer, ou à quelqu'un qui, après avoir été fou et avoir recouvré la raison, serait heureux de redevenir fou, ou à quelqu'un qui, après avoir été malade et avoir obtenu la guérison, voudrait retomber malade. Le sage a pitié de lui, car il sait qu'il est fou et qu'il va faire une chute, en sorte que sa mort est prochaine.

L'homme ordinaire attache de l'importance à la beauté féminine et s'en fait volontiers l'esclave ; sa vie durant, il s'agite et s'empresse en étant tourmenté par elle. Même quand une hache de fer est à un pouce de lui trancher la tête, même quand la pointe d'une lance ou d'une flèche est tournée contre lui et va l'atteindre, il recevra le coup d'un coeur joyeux et ne s'en affligera pas. Ce fou se plaît à sa folie et n'estime pas qu'elle soit un défaut.

Quand l'homme qui pratique la religion a pu écarter de lui la beauté féminine et ne plus en tenir compte, alors il a brisé son carcan et il s'est délivré de sa chaîne ; laissant son ancienne folie, dégoûté de son ancienne maladie, il s'est débarrassé d'un mal pernicieux. S'étant assuré le calme, il va avoir une vie heureuse. Il a pu sortir de la prison et ne souffrira plus jamais d'aucune peine.

Voici ce qu'est la nature des femmes : leurs paroles sont comme du miel, mais leur coeur est comme du poison. Pour prendre des comparaisons, c'est le miroir limpide d'une eau dormante, mais des dragons de toutes sortes y habitent ; c'est la caverne précieuse de la montagne d'or, mais des lions y demeurent. Il importe de savoir qu'on ne doit pas s'approcher de ce danger.

Dans une famille, la désunion vient de l'épouse ; c'est par sa faute que les parentés sont détruites et les clans bouleversés. En vérité la femme est un brigand caché qui anéantit la sagesse de l'homme. Il en est peu qui puissent échapper quand ils sont cernés par ce chasseur ; c'est ainsi que, lorsque les oiseaux sont tombés sous le filet élevé, ils ne peuvent plus prendre leur essor ou que lorsque les poissons se sont engagés dans la nasse aux mailles serrées,