国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0010 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 10 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000288
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

8   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

à laquelle appartiennent les faits dont nous nous propo-

sons de retracer l'histoire.

La Chine dont nous écrivons l'histoire aujourd'hui est

ignorée dans son antiquité reculée aussi bien de ses habi-

tants que de nous ; son passé préhistorique inconnu de nos

devanciers, soupçonné depuis peu d'années, devient main-

tenant une réalité comme celui de l'Egypte. Puis nous con-

statons l'existence de monuments, tels les menhirs, dont

les Chinois . eux-mêmes ne signalent pas l'existence ou

méconnaissent la signification. La Chine nous apporte une

fois de plus la preuve qu'il ne faut rien nier, sous le mauvais

prétexte qu'on n'a rien trouvé; le présent doit vivre dans le

doute quand il n e touche pas à la réalité, et faire crédit à

l'avenir.

L'éloignement, les difficultés d'une longue route de terre

ou les périls d'une navigation sur des mers soumises à

l'action des moussons, souvent dévastées par les typhons,

la faiblesse relative des voisins, l'énormité même de son

territoire, avaient forcé la Chine à vivre sur elle-même, sans

tirer du dehors les choses nécessaires à la vie ; elle trouvait

également en elle-même les ressources intellectuelles utiles

au développement et à la conservation de son génie parti-

culier, et somme toute, en dehors du bouddhisme, elle a peu

emprunté, et encore sans continuité et à des époques très

différentes, à des éléments étrangers au pays. Les nations

qui avaient besoin de sa soie, de sa rhubarbe, d e son musc,

venaient les chercher ; celles qui, au contraire, lui vendaient

leur opium, les étoffes de laine et de coton les apportaient.

Le Chinois n'avait pas besoin de quitter son pays pour y

voir affluer les marchandises étrangères ou pour faire trans-

porter ses produits au loin. Ce qui ne veut pas dire toute-

fois que, au cours de leur longue existence, les Chinois

n'aient jamais éprouvé le besoin ou le désir de visiter les

contrées lointaines, et l'on verra dans ces pages que, soit le

zèle religieux pour les pèlerins bouddhistes, soit l'appât du

lucre pour certains négociants, soit des intérêts politiques

pour différentes missions comme celles de TCHANG K'IEN

et de TcHENG'Ho, soit même une ambition guerrière dans

.M,