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0555 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 555 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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LES PÈLERINS BOUDDHISTES   553

rivière Hiranyavati (le Chota Gandak), et en présence de son disciple ANANDA, après avoir prononcé ses dernières

paroles, « son esprit s'éleva d'extases en extases, sans fin, par tous les degrés du ravissement : puis il entra dans le Nirvâna. Et la terre trembla et le tonnerre roula. Et au moment où le Buddha entra dans le Nirvâna, le dieu Brahmâ prononça cette stance :

« Dans les mondes tous les êtres dépouilleront un jour toute existence corporelle, tout de même qu'aujourd'hui le Buddha, le prince de la victoire, le Suprême maître du monde, le Puissant, le Parfait, est entré dans le Nirvâna ».

« Devant les portes de la ville, au soleil levant, les nobles de Kousinârâ brûlèrent le corps du Buddha avec tous les honneurs que l'on rend au cadavre d'un roi souverain du monde 1 ».

Au fond de la doctrine bouddhique on retrouve l'intuition de la douleur de toute existence sur cette terre. « Les quatre vérités sacrées des Bouddhistes traitent de la douleur, de l'origine de la douleur, de la suppression de la douleur, du chemin qui mène à la suppression de la douleur ; c'est toujours ce mot « douleur » qui donne le ton à la pensée bouddhique 2 ». Suivant EITEL, dans le système du Buddha, socialement, on note le triomphe de la pauvreté et l'insignifiance complète de la caste; au point de vue du dogme, l'athéisme absolu et la déification de l'humanité; au point de vue moral, le dogme de la vanité des biens terrestres, la transmigration de l'âme, et l'absorption finale dans le Nirvâna. « L'acception propre du terme Nirvâna est celle d'extinction... Le sens d'extinction est si intimement propre à ce -terme de Nirna, que c'est à un feu qui s'éteint que l'on compare le Nirvâna, auquel on dit que parvient un Buddha, quand la mort achève de l'affranchir des liens du monde 3 ».

Le Bouddhisme dut son grand et rapide développement à ASOKA, surnommé PIYADASI, petit-fils du célèbre TcHAN-

I. OLDENBERG, pp. 205-6.

  1.   Ibid.,   p. 212.

  2.   Eug. BURNOUF, Int. â l'Hist. du Buddhisme Indien, pp. 589, 59o.