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0192 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 192 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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I90   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

des immortels. C'était en effet sur Tao-ling, ajoute la légende,

que le T'aï-chang Laô-kiun avait jeté les yeux pour en faire

le chef de son empire spirituel chez les hommes et pour ac-

complir en même temps la promesse qu'il avait faite

naguère à Tchang Leang, lorsqu'il lui-,avait apparu en

songe 1 ».

De bonne heure Tchang se livra à l'étude des ouvrages de

Lao Tseu à laquelle il ajouta des recherches sur l'alchimie,

science qui avait pour but « de prolonger la vie au delà des

bornes de la nature ». Déjà la doctrine pure de Lao Tseu

s'était transformée et âvait été remplacée par des pratiques

de magie et de sorcellerie, et les taoïstes abandonnant les

hautes spéculations philosophiques de leur Maître se li-

vraient à la recherche du tan ou du kie tan à l'aide duquel

ils pourraient fabriquer de l'or et obtenir l'immortalité :

dans le but de poursuivre ses recherches, Tchang se retira

au Pei-in chan, au nord de Ho Nan-fou, et tout en conti-

nuant ses méditations sur le Tao avec les disciples qu'il avait

réunis autour de lui, il cherchait, d'après les diagrammes

du Yi King, à découvrir les principes de la vie éternelle.

Le Tao Te King dit, chap. Lxv : « Le peuple est difficile

à gouverner parce qu'il a trop de prudence 2», ou autrement

dit, parce qu'il sait « trop de choses ».

Tchang Tao-ling commente ainsi ce . passage : « Non cer-

tes il ne faut pas que le bas peuple soit trop instruit ; si cela

était, il quitterait les champs et les boutiques et voudrait

marcher de pair avec ceux qui se livrent aux études litté-

raires et qui vivent de leur pinceau, en un mot les lettrés.

Nul ne travaillerait ; les dissensions jalouses prévaudraient

et l'Etat serait en péril. Cependant il est de toute nécessité

que chacun, quelle que soit la place qu'il occupe dans la so-

ciété, reçoive une certaine instruction qui lui permette au

moins de bien saisir ses devoirs à l'égard •du souverain, des

père et mère, des frères et des hommes en général. L'hom-

me, dit-on, diffère des animaux par l'intelligence ; mais ii faut

I. C. IMBAULT-HUART, La Légende du premier Pape des Taoïstes, 1385, p. 27, d'après le Chen sien. tsa ki.

2. S. JULIEN, p. 243.