国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0156 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 156 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000288
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

I54   HISTOIRE GÉNÉRALE . DE LA CHINE

venue rituelle, c'est-à-dire qu'elle a cessé d'être naturelle. Confucius a créé un système de morale, surtout un système de gouvernement. Peuple essentiellement agriculteur, le Chinois a suivi sans grande résistance la route que lui

marquaient les chefs, indigènes ou étrangers, qu'elle a acceptés ou subis tour à tour et qui ont dirigé ses destinées en s'appuyant sur le code de morale recueilli et rédigé par Confucius et ses disciples.

RAYNAL, ou plus probablement DIDEROT, embellit les faits lorsqu'il dit aue « lés moeurs et les loix tendent à établir

cette opinion fondamental€ , que la Chine est une famille dont l'empereur est le patriarche. Ce n'est pas comme conquérant, ce n'est pas comme législateur, qu'il a de l'autorité, c'est comme père; c'est en père qu'il est censé gouverner, récompenser et punir. Ce sentiment délicieux lui donne plus de pouvoir que tous les soldats du mondé & les artifices

des mini stres n'en peuvent donner aux despotes des autres nations. On ne saurait imaginer quel rez pect, quel amour

les Chinois ont pour leur empereur, ou, comme Ils le disent pour le père commun, pour le père universel » I. C'est de la phraséôlogie.

Voltaire a vu juste lorsqu'il a écrit :

« Le. respect des enfants pour leurs pères est le-fondement du gouvernement chinois. L'autorité paternelle n'y est

jamais affaiblie. Un fils ne peut plaider contre son père

qu'avec le consentement de tous les parents, des amis, et des magistrats. Les mandarins lettrés y sont regardés

comme les pères des villes et des provinces, et le roi, comme le père de l'empire. Cette idée, enracinée dans les coeurs, forme une famille de cet État immense.

» La foi fondamentale étant donc que l'empire est une famille, on y a regardé, plus qu'ailleurs, le bien public comme le premier devoir. Delà vient l'attention continuelle de l'empereur et des tribunaux à réparer les grands chemins, à joindre les rivières, à creuser des canaux, à favoriser la culture des terres et les manufactures 2 ».

I. Hist. philos. des Deux Indes, 1, 178o, pp. 107-1o8. 2. Essai sur les Moeurs, chap. I.