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Histoire Générale de la Chine : vol.1 | |
中国史概説 : vol.1 |
330 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
Tchams faisaient des incursions en territoire chinois, pillant et massacrant .les habitants ; à l'automne de 42o, Tou
Houei-tou marcha contre eux et leur infligea « une san-
glante défaite : la moitié de leur armée resta sur le terrain. Ils offrirent comme gage de leur soumission, de grands
éléphants domestiques, de l'or, de l'argent et du coton 1 ».
En 421, Wou désigna son fils Lieou Yi-Fou comme prince héritier et pour supprimer un rival possible, il fit étouffer
à la ge lune, le malheureux KOUNG Ti qui n'avait que 36 ans et n'échappa pas au sort qu'il avait cherché à éviter en abdiquant. Son meurtrier lui survécut peu : Wou mourut en effet, à la cinquième lune de l'année suivante (422), à 6o ans ; malgré ses crimes, on a fait de Ce prince un éloge pompeux qui me paraît singulièrement exagéré.
« C'était un prince né avec les plus grandes qualités et
avec des inclinations supérieures à sa naissance. Brave sans
ostentation, sévère sans dureté, il fut également habile dans la guerre et dans le conseil sans tenir à son sentiment d'une manière trop opiniâtre. Modeste sans affectation, il
fut doux, honnête et même bon à l'égard de tout le monde. Simple dans ses habits, frugal à sa table, il n'ambitionna pas de somptueux édifices. Le trône sur lequel il monta ne corrompit point ses moeurs et ne lui fit point changer sa façon de vivre. On le vit rarement sortir du palais uniquement pour son plaisir. Modéré dans ses passions, il eut peu de femmes et elles n'eurent jamais assez d'empire sur lui pour le faire manquer aux devoirs du trône... Il ne marqua aucun attachement pour les richesses et évita soigneusement tout ce qui ressentait trop le faste et la magnificence. Il préférait de distribuer aux pauvres l'argent qu'il aurait consommé pour de pompeuses superfluités. Kao Tsou, constant dans la doctrine des anciens sages, rejetait avec mépris les autres sectes introduites dans l'empire. Il n'était nullement crédule à l'égard des phénomènes qui paraissaient dans le Ciel ou sur la Terre, persuadé que ces sortes de pronostics ne pouvaient nuire à ceux qui s'attachaient à pratiquer la vertu. En un mot, Kao Tsou fut un grand
1. G. MASPERO, Le Royaume de Champa, p. 9o.
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