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Histoire Générale de la Chine : vol.1 | |
中国史概説 : vol.1 |
184 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
toires qu'en apparence ; on peut les concilier en se plaçant au point de vue de l'éternel devenir ».
M. Chavannes écrit de Se-ma T'an « qu'il avait bien corn-.pris le sens de ce merveilleux second chapitre de Tchouang Tseu où se trouve exposée en un langage platonicien la conciliation des contradictoires » (Menti. hist., I, Int. , p. xxi) . Dans son zèle à rattacher les traditions de l'Extrême-Orient . avec celles de l'Occident, Rémusat voudra aussi prouver la ressemblance des systèmes philosophiques des Grecs et des Chinois, ressemblance qui, si elle existe, n'implique pas forcément des rapports directs ou même indirects. C'est de Pythagore, de Samos, et du divin Platon que Rémusat rapproche Lao Tseu :
« Son style , dit Rémusat, a la majesté de celui de Platon, et, il faut le dire aussi, quelque chose de son obscurité. Il expose des conceptions toutes semblables presque dans les mêmes termes, et l'analogie n'est pas moins frappante dans les expressions que dans les idées 1 ».
Il nous dira encore : « que les opinions du philosophe chinois, sur l'origine et la constitution de l'univers, n'offrent ni fables ridicules ni ' choquantes absurdités, qu'elles portent l'empreinte d'un esprit noble et élevé, et que, dans les sublimes rêveries qui les distinguent, elles présentent une conformité frappante et incontestable avec la doctrine que professèrent un peu .plus tard les écoles de Pythagore et de Platon 2 ».
Et encore : « Ainsi que Pythagore, il regarde les âmes humaines comme des émanations de la substance éthérée, qui vont s'y réunir à la mort, et, de même que Platon, il refuse aux méchants la faculté de rentrer dans le sein de l'âme universelle 3 ».
Naturellement Rémusat ne pense pas què Lao Tseu ait pu entendre parler de Pythagore, né en 569, et de Platon, né en 429, encore moins, mais il ne se rend pas compte de l'impossibilité qu'il y avait pour le Chinois d'avoir entendu parler de ces dérniers.
r. Mélanges asiatiques,
Ibid., p. 95.
Ibid., p. 95.
I, PP. 93-94.
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