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Histoire Générale de la Chine : vol.1 | |
中国史概説 : vol.1 |
40 HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE
température, etc., elles se sont modifiées et l'homme se
différencie en conséquence suivant le pays, quitte à em-
prunter ensuite à nouveau les usages de ses voisins. Dans
son hitoire, la plus longue et la plus coutumière des his-
toires, la Chine n'a pas échappé à la loi ordinaire et ici je
puis répéter ce que j'ai écrit ailleurs il y a bien des années
« Il est, chez les gens qui n'approfondissent pas les ques-
tions et jugent témérairement des choses d'après les manuels
de faiseurs de livres, ou les récits de voyageurs superficiels,
de commun parler de dire que de toutes les nations, la chi-
noise est la plus stable dans ses institutions, la moins chan-
geante dans ses moeurs et ses coutumes. Rien de plus faux
assurément. Aucun pays n'a été en proie à plus de révolu-
tions et n'a subi plus de bouleversements dans son gouver-
nement ; il a fait en politique l'expérience de tous les sys-
tèmes : depuis le socialisme jusqu'à la tyrannie ; il a connu
toutes les doctrines philosophiques ; ses moeurs et ses cou-
tumes ont été profondément altérées : il a accepté, par
exemple, il y a trois siècles seulement, du conquérant
mandchou l'usage qu'avaient ses häbitants, avant la récente
révolution, de porter à la partie postérieure de la tête leurs
cheveux réunis en une longue tresse qui descend le long du
dos, formant ainsi un appendice caudal qui, pour nous
Occidentaux, est éminemment chinois quoiqu'il soit en
réalité d'importation étrangère. Si j'avais cependant un
exemple à citer de la facilité avec laquelle le Chinois, non
seulement adopte, mais encore s'assimile un élément étran-
ger, je citerais sans hésitation la rapidité avec laquelle le
Bouddhisme, religion indienne, s'est répandu dans le Céleste
Empire et s'y est fermement implanté 1. »
Dans cette mêlée où les peuples se fondent les uns dans les
autres, se superposent ou s'exterminent, quel a été le rôle
de la Chine : le Chinois n'est pas l'être impassible à l'exté-
rieur, ignorant tout du monde -- dont il est le centre — en
dehors des dix-huit provinces qui forment l'Empire et des
pays qui en dépendent, souvent dépeints par les étran-
gers; il a fait des emprunts peu nombreux, avons-nous
i. Revue de l'Hist. des Religions, I, mai-juin 1880. p. 352.
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