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0179 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 179 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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LAO TSEU   177

royaumes de Ta T'sin, de Tchou Kien, etc. Il reçut le titre de Kou Sien- sing, « l'ancien docteur ». Il convertit ces royaumes. Sous le règne de K'ANG WANG, il s'éloigna de ces contrées et revint dans le pays de Tcheou. Il reprit la charge de gardien des archives. Du temps de Tchao Wang, il quitta ses fonctions, retourna à Po, son pays natal, et y vécut dans la retraite. Lao Tseu voulut de nouveau convertir les peuples du Si Yu (des contrées situées à l'occident de la Chine). Le cinquième mois de la treizième année de l'empereur TCHAO WANG (I052 à 1002 av. J.-C.), il monta sur un char traîné par un buffle noir, ayant pour cocher SIU-KIA, et voulut sortir, à l'ouest, par le passage de Han Kou. YIN-HI, gardien de cé passage, sachant que c'était un homme extraordinaire, le suivit et l'interrogea sur le Tao 1 ».

SE-MA TS'IEN raconte que K'oung Tseu se rendit au Entrevue de pays des Tcheou,c'est à dire Lo Yang (Ho Nan fou) : « Ce fut Confucius et sans doute alors qu'il vit Lao Tseu, écrit le célèbre historien. de Lao Tseu.

Quand il prit congé pour s'en aller, Lao Tseu le reconduisit en lui disant : « J'ai entendu dire que l'homme riche et puis-

sant reconduit les gens en leur donnant des richesses, que l'homme bon reconduit les gens en leur donnant des paroles. Je ne saurais être riche et puissant, mais je prends furtivement le titre d'homme bon ; j é vous reconduirai donc en

vous donnant des paroles, et voici ce que je vous dirai : Celui qui est intelligent et qui est profond observateur est près

de mourir, car il critique les hommes avec justesse ; celui dont l'esprit est très savant, ouvert et vaste, met en péril sa personne, car il dévoile les défauts des hommes. Celui qui est fils ne peut plus se posséder; celui qui est sujet ne peut plus se posséder 2 ».

Si l'entrevue avait eu lieu réellement, ces paroles auraient été fort désagréables à Confucius, car en d'autres termes, elles veulent dire, écrit Chavannes : « Une grande intelligence et une profonde instruction sont choses pernicieuses pour qui les possède ; celui qui s'acquitte des devoirs ,de la piété filiale et celui qui agit en sujet loyal ne se possèdent

~

I. S. JULIEN, pp. XXV-XXVI.

2. CHAVANNES, Se-ma Ts'ien, V, pp. 299-30I.

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