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0417 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 417 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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LES T'ANG   415

L'empereur reçut l'ambassade des T'ou fan avec de grands honneurs; il avait été extrêmement flatté qu'un prince puissant et si éloigné eût songé à lui faire présenter ses hommages et ii combla de présents les ambassadeurs tibétains. Quatre ans plus tard (638) T'ai Tsoung envoyait une ambassade au Tibet pour répondre à la politesse qui lui avait été faite; ses envoyés furent somptueusement reçus par Srong Tsang Garn po (YE TSOUNG LOUNG. TSAN), qui les fit accompagner à leur retour par un de ses principaux fonctionnaires, chargé de demander pour son maître la main d'une des princesses impériales. T'ai Tsoung accueillit fort mal la demande et Loung Tsan, blessé, à la tête de 200.00 hommes envahit le pays des T'ou Yu Houen, vint camper sur les frontières de l'empire, près de Soun Tcheou, et expédia à Tch'ang Ngan un officier chargé de demander de l'or et des pierreries et de réclamer la princesse qu'il était venu chercher en personne. Pour toute réponse l'empereur envoya une armée puissante sous le commandement de HEOU KIUN-TSI qui battit le monarque tibétain et l'obligea à implorer la clémence de l'empereur qui, après cette humiliation, consentit à lui donner une de ses filles.

En 639, Srong-tsang Gam-po avait épousé la princesse BRIBTSUN, fille d'ANÇUVARMAN, souverain du Népâl; et ce n'est qu'en 641 qu'il reçut également comme femme la princesse de WEN TCH'ENG. fille de T'ai Tsoung; sous l'influence de ses deux épouses, le souverain tibétain donna un grand développement au bouddhisme dans ses Etats : tous les trois dérivent, suivant la légende, des rayons lumineux émanés de CHUTUKTU NIDUI,ER USEKSCHI. En 632, Srong-tsang avait envoyé aux Indes T'ON MI Ou T'ou-MI (surnommé SAMBHOTA) pour étudier la littérature sanskrite et bouddhique et réunir les éléments d'un alphabet tibétain ; à son retour, après un séjour de plusieurs années à Ma- gadha, il forma deux alphabets tibétains, l'un «avec têtes» (bducan) d'après l'écriture Lancâ.,. l'autre «sans têtes» (dbu med) d'après les caractères Wartula 1. On a récemment voulu faire dériver l'écriture tibétaine du Turkestan, en

i. B. LAUFER, Journ. Am. Or. Soc., V. 38, p. 35.