国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0193 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 193 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000288
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

LAO TSEU

que cette intelligence soit cultivée par l'instruction : autre- ment l'homme n'en serait-il pas moins un. animal? Au reste, je ne vais pas jusqu'à demander que chacun ait autant de savoir et de connaissance qu'un vrai lettré : cela n'est pas à craindre, car les études sont aussi vastes que la mer, et le bas peuple ne pourrait jamais avoir assez de temps pour atteindre le même niveau que les lettrés qui consacrent aux études tous leurs instants et leur vie même 1 ».

Refusant les invitations des empereurs de se rendre à leur cour, Tchang avait préféré sa retraite dans laquelle il était d'ailleurs entouré de milliers de disciples ; mais, vivant dans le domaine irréel de la philosophie et de la poésie, il avait négligé sa fortune terrestre, et il fut obligé de changer de pays et de transférer son domicile dans le pays de Chou, aujourd'hui province de Se Tch'ouan ; c'est alors qu'il découvre l'élixir de longue vie; son historien, M. Huart, nous conte ainsi ce prodige

« Peu de temps après son installation sur le sommet du Mont du Chant de la. Grue (Hô ming Chan), il arriva un soir qu'un dragon vert et un tigre blanc furent aperçus volant au-dessus de son laboratoire et, dans le temps même de `l'apparition, Tao-ling réussissait enfin la fameuse drogue d'immortalité. Sans doute par la volonté du T'ai-chang Laokiun, le secret de longue vie cessait d'être inconnu. A peine en possession de cette bienheureuse drogue, Tao-ling se hâta de l'expérimenter sur lui-même ; il l'avala, et lui qui avait alors soixante ans bien sonnés, il se transforma subitement en un jeune homme fort et bien fait 2 ».

Le Faust chinois ne tardait pas à obtenir le don d'ubiquité, le pouvoir de dédoubler son individu, le don de seconde vue et enfin, joie suprême, son maître Lao Tseu lui apparut ; il lui enjoignit de détruire les six grands démons qui tyrannisaient la province et lui remit « le Tcheng-i ming oueï mi chou, Livre secret de la puissance éclatante et unique, et le Tan tsao mi tsué, Remèdes secrets du Fourneau et du Vermillon; deux épées : l'une mâle, l'autre femelle, un sceau

I. Le Chen sien tsa ki, cité par HUART, 1, C., pp. 32-33• 2. HUART, p. 37.