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0347 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 347 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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LES LEANG   345

se rendre fut grâcié par l'empereur. Et pendant ce temps-là

les Wei renouvellent leurs attaques (503) ; ils sont d'abord

heureux : l'empereur essaie vainement de reprendre Cheou

Yang, vaillamment défendu par MOUNG CHE, femme du gouverneur JEN TCH'ENG alors absent, et YOUEN YING,

général des Wei, s'empare de Yi. Yang (504) ; toutefois,

en 506, ils sont vaincus mais ils battent les gouverneurs de

leurs provinces de Tsin et de King qui s'étaient révoltés.

L'année suivante, Youen Ying est écrasé à Tchoung Li,

sur le Houai Ho (507), mais l'empereur ne sait pas profiter

de sa situation.

L'empereur Wou, homme de mœurs simples, témoigna

  •  le plus vif intérêt aux lettres singulièrement négligées sous

les dynasties précédentes de Tsin, de Soung et de Ts'i ; non

'seulement, il fit réparer les établissements scolaires qui tom-

baient en ruines, mais rechercha les savants habiles à corn-

.. menter les King et se les attacha en les plaçant dans des

postes avantageux. Suivant le T' oung kien kang mou, il est

le premier qui ait fait élever des salles publiques à Con-

fucius où l'on faisait tous les ans des sacrifices à la mé-

moire du célèbre philosophe.

« Déjà cependant Leang Wou Ti se laissait emporter

par une folle superstition dé sa dynastie. Les Wei du Nord

avaient mis le bouddhisme en grand honneur ; ils construi-

saient des pagodes qui égalaient en beauté les résidences

*impériales. Leang Wou Ti voulut rivaliser avec eux.

Ouvrant tout grand son esprit aux chimères de la métem-

psycose, il porta, en 517, défense générale de tisser des

  • étoffes portant figures d'hommes ou d'animaux ; au lieu de

victimes sanglantes, il prescrivit d'offrir des fruits et des

légumes. Emporté de plus en plus sur la même pente,

il finit par se consacrer lui-même, en 529, au culte de

Bouddha, dans la pagode T'oung-T'ai Se, aujourd'hui Ki-

Ming Se, à l'est de Pe ki ko. Les prières réitérées des offi-

ciers ne purent le ramener dans son palais qu'après que

promesse eût été faite de verser aux pagodes zo milliards

de sapèques. Ce qui ne l'empêcha pas encore de revenir

souvent à la même pagode, où lui-même se faisait un plaisir