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0370 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 370 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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368   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

de piété filiale. Toutefois les scènes représentées sur la paroi ont l'air beaucoup plus d'être consacrées à un haut personnage qu'à un homme réputé pour sa vertu ; par exemple, sur 1 a paroi du fon d, on voit un cortège royal; sur 1 a paroi occidentale, 1 e dieu du tonnerre ; il est vrai qu'au-dessous, on aperçoit des scènes de cuisine, des musiciens, des acrobates. Sur la paroi orientale, deux hommes appartenant au peuple fabuleux des « Poitrines perforées », qui se font porter au moyen d'un bâton qui leur traverse le corps, avec le cortège de l'inévitable Si Wang Mou.

Assurément, ces découvertes présentaient un vif intérêt, soit au point de vue de l'histoire, soit au point de vue de la religion, et nous initiaient aux légendes d'une mystérieuse antiquité; mais, il faut bien le reconnaître, comme manifestation d'art, la sculpture qui était offerte à notre curiosité ne pouvait donner aucune satisfaction au goût affiné des Occidentaux. Il fallut la découverte, ou si l'on aime mieux la reconnaissance, en Chine, de l'art connu déjà à la frontière nord-ouest de l'Inde sous le nom d'art gréco-bouddhique du Gandhara qui forme le district actuel de Peshawar. Cet art, qui allie de la façon la plus heureuse la technique de l'art grec à la légende complexe du boudhisme indien, florissait aux premiers siècles de notre ère et s'étendait non seulement dans le Gandhara, mais sans doute aussi dans l'ancienne Bactriane, partie de l'Afghanistan d'aujourd'hui, et dans le Cachemire. Pendant longtemps, l'étude de cet art fut négligée et il semble bien que ce soit l'orientaliste Dr W. G. LEITNE;z, qui, le premier, sut marquer l'intérêt qu'il offrait par les traces d'influence grecque qu'il représente. Les vues de Leitner furent adoptées par l'archéologue anglais, général CUNNINGHAM, et par le savant allemand CURTIUS qui déclarait que : « C'est bien une page nouvelle de l'art grec qui s'ouvre »; mais le sens de cette page ne peut être déchiffré qu'en sanskrit, ajoute M. Alfred FOUCHER, l'un de nos compatriotes, auquel on doit l'étude la plus complète de cet art, branche de l'art antique indien, qui intéresse par l'aspect extérieur l'archéologue grec et par le sujet qu'il traite l'indianiste