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0170 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 170 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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I68   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

Culte des Ancêtres.

est de rester sans postérité. Chouen contracta mariage sans avoir averti ses parents, parce que (s'il les avait avertis, il n'aurait pas obtenu leur consentement), il n'aurait pas eu d'enfants. Les sages pensent que c'est comme s'il les avait avertis 1 ».

Suivant l'ancienne philosophie chinoise, l'homme a deux âmes, nous dit DE GROOT :

I° Le chen ou âme immatérielle émane de la partie céleste éthérée du Cosmos, et se compose de la substance yang ; quand elle opère d'une manière active dans le corps humain vivant, elle est appelée k'i ou « souffle », et hwun ; .quand elle .en est séparée après la mort, elle vit comme un brillant esprit, désigné Ming.

2° Le kouei, l'âme matérielle, émane de la partie terrestre de l'Univers, et est formée de la substance yin , quand l'homme vit, elle agit sous le nom de p'o, et à sa mort, elle retourne à la Terre; c'est donc le kouei qui est enseveli avec le corps, et le, chen réside à l'entour de la tombe.

En réalité chacun des viscères a une âme à forme humaine, et quelques médecins attribuent à l'homme un nombre infini d'âmes ou de parties d'âmes, ou, comme ils le disent, « cent chen » qui, suivant l'âge, changent de place dans le corps; d'ailleurs le foie, les poumons et les reins correspondent au printemps, à l'automne et à l'hiver comme à l'Est, l'Ouest et le Nord; les âmes peuvent se séparer du corps, et même, par la magie noire, en être extraites, sans occasionner la mort nécessairement. Les esprits peuvent entrer en relation avec les vivants; il y en a qui se vengent du mal qu'on leur a fait; naturellement ils apparaissent aux hommes dans leurs rêves.

Quand un homme est sur le point de mourir, on convoque ses parents pour assister à ses derniers moments ; dès qu'on s'aperçoit que la fin est proche, on transporte le moribond de son lit sur des planches placées sur des tréteaux et il est couvert de la natte sur laquelle il était étendu; on le lave et le rase et ses vêtements funéraires sont arrangés autour de lui, les souliers aux pieds, le cha-

i. Trad. COUVREUR, liv. IV, ch. I, pp. 482-3-