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0372 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 372 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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370   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

à-dire non chinoise, qui emprunta très probablement ses

modèles à Tourfan. Yun Kang est situé au pied d'une paroi

de pierre très friable, percée, sans aucun doute de la main

de l'homme, d'une multitude de grottes dont les parois

sont recouvertes de sculptures et l'intérieur meublé d'une

foule de divinités. Ces grottes furent visitées par notre

compatriote M. de LESDAIN, qui toutefois ne paraît pas

en avoir compris toute l'importance. M. Chavannes, dans

son voyage de 1907, a, au contraire, relevé avec le plus

grand soin ces sculptures dans tous leurs détails et dans

leur ensemble. Tantôt l'on trouve, sur les parois de ces

grottes, des milliers de petits Buddhas, d'autres fois, des

statues, soit colossales, soit de grandeur naturelle : « Si l'on

veut apprécier toute l'élégance de l'art des Wei du Nord,

dit Chavannes, il faut considérer de préférence les statues

de grandeur naturelle qui occupent les niches pratiquées

dans les parois des grottes secondaires : grâce de la pose,

douceur de la physionomie, harmonie des plis des vêtements,

tout y concourt à produire une réelle impression de beauté;

ces premiers spécimens de l'art bouddhique en Chine me

paraissent en être les plus parfaits. L'inspiration des artistes

qui sculptèrent ces oeuvres souples et nerveuses paraît être

Mahâyaniste et Gandharienne. Les statues qui représen-

tent vraisemblablement pour la plupart Çakyamouni, le

Buddha récent, Maitreya, le Buddha prochain, et Amitâ-

bha, le Buddha qui préside au Paradis d'Occident, sont

souvent assises sur un siège avec les jambes qui se croisent

à la hauteur du pied, tandis que la robe forme des plis régu-

liers qui dessinent les lignes des membres inférieurs. Cette

attitude, qu'on ne retrouve plus en Chine à l'époque des

T'ang et qui est caractéristique de l'art des Wei du Nord,

est étroitement apparentée à la pose de certaines statues

originaires du Gandhâra ».

On voit aussi des scènes diverses : le tir à l'arc des jeunes

Çakyas, la vie de plaisir dans le gynécée, mais ce qui me

paraît le plus caractéristique, c'est peut-être, placée dans

l'embrasure de la porte d'une grotte, une sorte d'Hermès,

coiffé d'un bonnet flanqué d'ailes, tenant dans la main