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0038 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 38 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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3.6   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

d'abord non seulement tous ses dialectes dont la majorité

nous est encore inconnue, mais aussi les langues qui lui sont

apparentées ; cette étude est à peine commencée. « Du jour, dit B. KARLGREN, 1 où la linguistique aura réussi à recons-

truire avec sûreté le système phonétique de l'ancien chinois,

l'histoire et l'archéologie constateront avec reconnaissance

que d'innombrables problèmes concernant l'Asie orientale

et l'Asie centrale auront cessé d'être des problèmes ». Dans

cette immense famille de langues de l'Asie orientale,que sous le nom de Famille Tibeto-Chinoise, Sir George A.GRIERSON,

dans son Linguistic Survey of India, divise en branches

tibeto-birmane et sino-siamoise, cette dernière elle-même

dédoublée en groupe chinois et groupe taï, qui oserait dire

que la plus ancienne est la langue chinoise ; ces langues ou

ces dialectes se sont développés parallèlement, parfois s'en-

chevêtrant, descendant sans doute d'une lointaine source

commune que nous ignorons et qui a dû exister. La langue

comme l'histoire de la Chine ont bénéficié de la durée et de

la stabilité de l'Empire. Dans une autre région de l'Asie, la

continuité de l'histoire du peuple d'Israël resté monothéiste

lui a donné une importance qui appartiendrait peut-être

plus légitimement à des empires plus puissants mais de

durée plus éphémère, et cependant la connaissance des hié-

roglyphes et des cunéiformes permet auj ourd'hui de rendre

à l'Egypte et à l'Assyrie la place prépondérante jadis occu-

pée par les Juifs.

Dans l'histoire de la Chine, pas trace d'une immigration

venue de l'étranger ; nous avons rej eté la théorie de Terrien

de Lacouperie de l'arrivée des Bak-Sings; le développement

de sa civilisation s'est fait sous l'idée qu'elle était le centre

de l'univers, l'Empire du Milieu (Tchoung kouo), bornée

par les Quatre Mers (Seu Haï), environnée de nation's

barbares ou moins civilisées qu'elle, sur lesquelles elle exer-

çait une suzeraineté tout au moins nominale, notion d'hé-

gémonie qui ne paraît pas avoir complètement disparu de

l'humanité, si nous en jugeons par les théories civilisatrices

d'un peuple moderne qui a cherché à asservir l'Europe,

1. phonologie chinoise, p. 5.