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0282 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 282 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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280   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

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et les régions de Tchang Cha et de Kouei Yang suivirent leur exemple. Il en résulta une guerre de plusieurs années.

Profitant des intrigues qui déchiraient la Cour, les Hioung Nou du midi, les Wou Houan et les Sien Pi ravagèrent les provinces ; TCHANG HOUAN tiré de la prison où on l'avait jeté fut envoyé contre eux et, sans attendre sa venue, Hioung Nou et Wou 'Rouan firent leur, soumission, mais TAN CHE ROUAI, roi des Sien Pi, refusa de les imiter, déclina même l'alliance que lui offrait l'empereur avec une princesse en mariage et congédia l'ambassadeur que lui avait envoyé Houan Ti (166).

Le roi des Sien Pi « divisa tout son pays en trois grandes hordes, qu'il appela l'une, depuis le Leao Toung jusqu'à Yeou Pe Ping [Young P'ing fou, Tche Li], horde de l'est; la seconde, depuis Yeou Pe Ping jusqu'à Chang Kou, la horde du milieu , et la troisième, depuis Chang Kou jusqu'au royaume de Wou Souen, la horde de l'ouest. Il mit partout de bonnes garnisons qui inquiétèrent par leurs courses continuelles, les provinces de la Chine, limitrophes de ses Etats 1 » .

L'empereur mourut (12e lune) au moment même où son général Touan Keng venait de remporter une grande victoire sur la tribu Sien Lien des K'iang (167) ; les K'iang, comme le Si Yu, tantôt alliés, tantôt ennemis des Hioung Nou, étaient, suivant leur alliance ou leur inimitié, un sujet constant d'anxiété pour l'empire : nous verrons plus tard que cette anxiété était largement justifiée lorsque les K'iang, devenus les Tibétains, établirent leur suprématie dans l'Asie centrale.

Nous avons vu que le bouddhisme avait pénétré en Chine en l'an 2 av. J.-C. par l'intermédiaire des Yue Tche;_ nous savons également que YING, roi de Tch'ou 2, entretenait au milieu du premier siècle des moines et des religieux bouddhistes, mais son suicide en 71 avait causé le plus grand tort au développement de la nouvelle doctrine ; nous avons rejeté comme apocryphe le songe de Ming Ti,

I. MAILLA, III, p. 478.

2. CHAVANNES, T'oung Pao, 1905, p. S46n; 550, n. I.