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0018 Histoire Générale de la Chine : vol.1
中国史概説 : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / 18 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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16   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

e v.

Leroux Deshauterayes.

« J'avois devant moi, dit-il, les Lettres Phéniciennes dont il venoit de nous donner un Alphabet exact. Pour me délasser je m'avisai de jeter les yeux sur un Dictionnaire Chinois, qui contient la forme des caractères antiques : je fus frappé tout-à-coup d'appercevoir une figure qui ressembloit à une Lettre Phénicienne ; je m'attachai uniquement à ce rapport, je le suivis, & je fus étonné de la foule de preuves qui se présenterent à moi. Telle est l'origine de ce-Mémoire, que deux circonstances réunies par le hasard ont fait naître.

» Je fus alors convaincu que les cara ctères, les loix & la forme du Gouvernement, le Souverain, les Ministres mêmes qui gouvernoient sous lui, & l'Empire entier étoit Egyp- tien ; & que toute l'ancienne Histo ire de la Chine n'étoit autre chose que l'Histoire d'Egypte qu'on a mise à la tête de celle de la Chine, comme si des François établis en Amérique y fondoient actuellement un Royaume dont le premier Souverain seroit regardé comme le successeur du Monarque qui règne en France : par-là toute l'histoire de France antérieure, deviendroit l'histoire ancienne de cette colonie. Je trouvai encore les caractères qui ont donné naissance à ceux des Hébreux, des Arabes, des Syriens, des Ethiopiens & des Phéniciens, c'est-à-dire, les premiers Caractères du monde, & une grande partie de la langue Phénicienne 1 ».

En fait, comme le fait remarquer LEROUX DESHAUTERAYES, le but de De Guignes était de prouver « Que les caractères chinois ne sont que des espèces de monogrammes formés de trois lettres Phéniciennes, & que la lecture qui en résulte produit. des sons Phéniciens ou Égyptiens. 20 Que les deux premières Dynasties Chinoises sont composées de Princes qui ,ont régné, non à la Chiné, mais en Egypte... M. D. établit la conformité entre ces Princes, non par un parallèle de leur, histoire, ou par une ressemblance entre des faits qu'il rapprocheroit, mais par la lecture seule des noms Chinois de ces Princes qu'il croit corn-

1. Mémoire dans lequel on prouve que les Chinois sont une colonie égyptienne... Par M. de GUIGNES... A Paris, chez Desaint & Saillant, 1759, pet. in-80, voir pp. 36-38.