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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0024 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 24 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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X

INTRODUCTION

en arrière et nous montrent aujourd'hui tels qu'ils furent dans un lointain passé les auditeurs des pieuses fables qu'on redisait pour l'édification des coeurs simples.

La première raison que nous avons de nous intéresser aux contes bouddhiques est donc que, sans ces contes, tout un aspect de la religion nous échapperait. Nous ne comprendrions plus comment le bouddhisme, avec sa doctrine quintessenciée, a pu recruter tant d'adeptes, car nous n'entendrions pas le langage familier qu'il sait tenir quand il veut se rendre accessible aux âmes les plu frustes. Le conte a été le principal instrument de l'évangélisation bouddhique ; la propagation des contes a été ici un effet de la propagande religieuse.

Ilivan-lsang (1) nous dit que, lorsque le roi de Khoten se proposait d'attaquer le roi de Kachemir, un religieux, pour l'en détourner, lui conta les aventures du roi Murdhaja qui se perdit par son insatiable ambition (n° h0). D'autre part, le voyageur chinois Song Van (2) rapporte qu'il a vu à Fo-cha-fou (Shâhbâz garhî) une image représentant la touchante histoire du prince Sudâna (no 500) qui, par esprit de charité, donna son fils et sa fille à un méchant brahmane ; quand les barbares voient cette scène, ajoute le pèlerin, il n'est aucun d'eux qui ne verse des larmes de compassion. Ces deux témoignages historiques nous prouvent l'influence très réelle qu'exerçaient sur les auditeurs ces récits légendaires.

III

Dans le second des contes que nous venons de citer, le récit n'intervient, à vrai dire, que comme le commentaire

  1. Hivan-lsang, Vie (trad. Julien), p. 280.

  2. BEFEO, 1903, p. 420.