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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0025 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 25 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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d'une représentation figurée. Ceci nous amène à reconnaître dans les contes une nouvelle utilité qui est de nous expliquer divers monuments de la sculpture. Si nous ne

possédions pas le vaste recueil des Jâtakas pâlis et le Divyâvadâna sanscrit, nous ne comprendrions point les

scènes qui font de la décoration des édifices religieux un

nouveau moyen de prédication. Or un jâtaka est un simple conte à la fin duquel on a placé une notice explicative

assignant à chacun des héros du petit drame un rôle dans

une des existences successives du Bodhisattva. Les jâtakas sont comme une cristallisation du folklore autour d'une

personne unique qui est le futur Buddha dans la série de ses transmigrations. C'est ce folklore qui se déroule én images le long de plusieurs édifices et c'est lui aussi que nous retrouvons sous forme écrite dans les contes.

Les beaux travaux de Cunningham, Foucher, Serge d'Oldenbourg, Grünwedel ont amplement démontré l'uti-

lité des jâtakas en tant que commentaire explicatif des

bas-reliefs. Sous la baguette magique de ces évocateurs, la vie est revenue animer les vieilles pierres de Barhut,

de Sânchi et d'Amrâvati, les ruines de Boro Boudour à Java, les terres cuites du Mangalatchetî à Pagan, en Bir--manie. Même après eux cependant il reste encore à glaner, et nous apportons, au moyen de nos contes, quelques identifications nouvelles : dans un médaillon de Barhut (XXVII, 10), on a proposé, hypothétiquement d'ailleurs, de voir le Sain dhibheda jâtaka (Jâtaka, n° 31i9); or il est évident que le sculpteur a voulu en réalité représenter l'histoire du boeuf qui, enlisé dans un étang de lotus, se défend contre le loup en le prenant avec un noeud coulant;

nous voyons donc figurer le boeuf, à moitié enfoncé dans la vase; devant lui se tient le loup qui veut le dévorer; mais

il est saisi par la corde vengeresse et nous le rèvoyons donc pendu par la patte; dans notre conte (n° 377), la corde doit s'enrouler autour de son cou.