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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0079 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 79 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 10)   45

ment, dans la suite, pourrais-je m'opposer à vous ? Je désirerais maintenant retourner dans le royaume, mais quel chemin prendre ? » Le prince dit : « Si nous avons perdu notre route, c'est moi qui l'ai voulu. » Il emmena le roi hors de la forêt et ils retrouvèrent la foule des officiers. Le roi dit à ceux-ci : « Connaissez-vous Tch'angcheng? » Tous dirent qu'ils ne le connaissaient pas. Le roi reprit : « Voici Tch'ang-cheng; maintenant je lui rends son royaume et je retourne dans mon ancien pays. Dorénavant nous serons deux frères et nous mettrons en commun nos bonheurs et nos malheurs. »

Le jour où le prince-héritier monta sur le trône, tous les habitants éprouvaient simultanément de l'affliction et de la joie, et tous lui souhaitaient une longue vie. Le roi avide retourna dans son pays et (les deux souverains) se firent l'un à l'autre des présents, en sorte qu'il y eut une florissante paix.

Le Buddha dit aux bhiksus : « Celui qui, en ce temps, était le roi Tch'ang-cheou, c'était moi-même ; le prince-héritier, c'était Ânanda ; le roi avide, c'était Devadatta ; Devadatta nourrissait des desseins funestes à mon égard de génération en génération, mais chaque fois j'y échappais. Ânanda et Devadatta n'avaient point d'animosité l'un contre l'autre; c'est pourquoi ils ne se firent pas de mal. De génération en génération, j'ai supporté ce qui était insupportable ; j'ai dominé mes sentiments et maintenu fermes mes actes; c'est pourquoi maintenant j'ai obtenu la dignité de Buddha et suis vénérable pour les trois mondes. »

Telle est la manière dont la pâramitâ de charité du Bodhisattva pratique la libéralité.