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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0371 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 371 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 86)

vous le dites avant. Pour beaucoup de lois, ce que vous dites est faux. Comme un fardeau trop lourd qu'on ne peut soulever, ainsi les sens que vous Prétendez discuter vous ne pouvez les expliquer. Votre science est vaine et vous n'avez pas la moindre connaissance. Si on vous presse de questions, qu'aurez-vous à répondre ? » C'est ainsi qu'ils se portaient des coups les uns aux autres avec l'arme de la langue, et, pour une blessure reçue, ils en rendaient trois. Les bhiksus, entendant les deux partis s'injurier ainsi réciproquement, n'approuvèrent pas les paroles d'un des partis et n'attestèrent pas l'exactitude des opinions de l'autre parti, mais ils se levèrent de leurs sièges respectifs et • se rendirent à Chö-wei (Çrâvastî) pour y mendier de la nourriture. Quand la nourriture eut été recueillie, ils serrèrent les récipients et revinrent dans le jardin de Jeta ; après avoir rendu hommage au Buddha, ils s'assirent sur un rang et lui racontèrent tout ce qui s'était passé, disant : « Nous songeons que ces brahmanes ont fait effort pour étudier ; quand donc devront-ils comprendre (la vérité) ? »

Le Buddha dit aux bhiksus : « Ce n'est pas seulement dans la vie présente que les hérétiques sont inintelligents et enténébrés. 0 bhiksus, il y a de cela fort longtemps., dans cette région du Jambudvîpa, il. y avait un roi nommé Face de miroir (Âdarçamukha) (1.) ; il récitait les livres essentiels du Buddha ; ses connaissances étaient nombreuses comme les grains de sable du Gange. Quant à ses sujets, ministres ou gens du peuple, pour la plupart ils ne lisaient pas les (écrits bouddhiques) et portaient avec eux de,s livres mesquins ; ils avaient foi dans la clarté du • ver luisant et mettaient en doute l'éclat qui se projette au loin du soleil et de la lune ; (le roi se servit) d'aveugles pour en tirer un apologue, car il désirait faire que ces gens renonçassent à aller sur des mares et naviguassent sur la grànde

(1) Dans un autre conte (voyez plus loin) le roi Face de miroir est lui-même aveugle.

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