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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0203 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 203 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 45)   169

et mes bestiaux sont morts; le grand devin a consulté les sorts et a déclaré que cet enfant était cause de tous ces maux. Dès que cette lettre vous parviendra, obéissez-moi absolument et jetez cet enfant dans la fournaise. » Il donna ensuite par fourberie ces instructions à l'enfant : « Ma vie est sur son déclin et en outre j'ai une grave maladie ; rendez-vous chez le fondeur et faites un compte exact de ce qu'il a en fait de pièces de monnaie et d'objets précieux, car ce sera là votre fortune que vous posséderez jusqu'à la fin de vos jours. » Muni de ces instructions, l'enfant se mit en route; quand il arriva sous la porte de la ville, il aperçut son frère cadet, qui, avec des garçons de son âge, jouait à lancer des noix ; le frère cadet lui dit : « C'est une chance pour moi que vous soyez venu ; vous allez regagner pour moi ce que j'ai perdu. » Le frère aîné répliqua : « L'ordre de notre père doit être exécuté. » Le frère cadet répondit : « Je vous demande la permission de m'en acquitter. » Il lui prit donc la lettre et se rendit chez le fon- deur; celui-ci, au reçu de la lettre, précipita le frère cadet dans la fournaise.

Cependant le père avait éprouvé de l'inquiétude dans son coeur et, saisi de crainte, il avait envoyé un messager à la recherche de son fils; le messager aperçut le frère aîné et lui dit : « Où est votre frère cadet ? » Le frère aîné lui raconta ce qui s'était passé, puis il revint auprès de son père pour lui exposer l'affaire ; le père s'élança de toute la vitesse de ses chevaux à la poursuite de son fils, mais il le trouva déjà réduit en cendres. Il se jeta par terre en invoquant le ciel; sa fureur concentrée produisit une obstruction interne; il devint alors abattu et malade.

Il conçut encore de méchantes pensées et se dit : « Je n'ai plus de fils appelé à me succéder et ce n'est pas cet enfant qui m'en tiendra lieu. Je suis décidé à le tuer. » Ce père avait l'intendant d'un de ses palais qui était à mille li de distance du royaume ; il envoya auprès de lui cet en-