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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0076 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 76 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 10)

Les gens du royaume, voyant leur (ancien) roi, ébranlaient tout le royaume par leurs cris de douleur. Quant au brahmane, il reçut sa récompense. Le roi avide ordonna de tuer (l'ancien roi) en le brillant vif à un carrefour de quatre chemins. Ses ministres lui déclarèrent que, puisque leur ancien prince était près de périr, ils demandaient la permission de préparer un petit repas pour l'offrir à l'âme du mort. Le roi avide y consentit. Tous les fonctionnaires et les gens du peuple se lamentaient et obstruaient les chemins; ils bondissaient ou se tordaient (de douleur) et il n'était aucun d'eux qui n'invoquât le ciel.

De son côté, le prince-héritier Tch'ang-cheng, se faisant passer pour un marchand de bois de chauffage, était venu se placer devant son père ; quand celui-ci l'aperçut, il leva les yeux au ciel et dit : « Contrevenir aux instructions que vous a laissées votre père, nourrir des sentiments méchants et funestes, vous concentrer dans une haine intense et vous exposer à des malheurs qui dureront dix mille années, ce n'est point le fait d'un fils pieux. L'effet favorable que produit la grande bienfaisance des quatre sortes (1.) pratiquée par tous les Buddhas a une vertu qui enveloppe le ciel et la terre ; pour moi, telle est la voie que j'ai suivie et j'ai sacrifié ma personne pour s.auver les êtres; je crains cependant de n'avoir pas réussi à agir, même dans une faible mesure, comme le veut la pitié filiale. A combien plus forte raison (n'agissez-vous pas avec pitié filiale) si vous vous vengez cruellement d'un ennemi. Ne pas trangresser mes ordres, c'est là ce qu'on peut appeler de la pitié filiale (2). » Le fils, ne pouvant supporter de voir son père mourir, retourna au plus profond des montagnes.

  1. Cf. p. 12, n. 2.

  2. Ainsi la dernière recommandation du roi à son fils est de renoncer à tout désir de vengeance.

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