国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0296 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 296 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000294
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

262   CONTES BOUDDHIQUES (No 72)

barque calfatée avec de la terre, et notre âme est mise dedans ; (celui qui tient à la vie) est comme quelqu'un qui voudrait saisir le reflet de la lune ou qui convoiterait les joyaux qui sont dans le ciel ; il fatigue son coeur et épuise son corps sans aucun profit pour lui-même ; rêves et illusions, tout cela est vide ; même la gloire mondaine des devas et des génies aboutit en définitive à cela. Demain matin, il faudra que je me mette en quête du deva entre tous les devas qui est correct, vrai et sans supérieur, pour qu'il soit mon maître. » Au matin, elle se leva et aperçut un stûpa de pierre dans la cour de sa maison ; la statue du Buddha (qui s'y trouvait) avait un éclat d'or et une beauté de jade poli ; comme les livres saints louent le Buddha en disant qu'il est le maître de tous les saints et qu'il s'avance seul dans les trois mondes, cette femme dit toute joyeuse : « Voici donc le Tathâgata, l'Arhat, le Samyaksambuddha. » Alors elle se prosterna tout de son long, puis elle fit trois fois le tour du sanctuaire ; elle répandit des fleurs, brûla des parfums, alluma des lampes, suspendit des étoffes de soie ; depuis le matin jusqu'à la nuit, elle témoignait son respect, se prosternait et adorait. La reine 'et les épouses des hauts dignitaires, demandèrent à recevoir son influence pure ; elles s'éloignèrent du mal pour honorer le vrai.

Dans le voisinage, il y avait un méchant homme qui, en allant commercer, rencontra le mari de cette femme et lui dit : « Votre femme a imaginé des choses étranges et vaines et elle a élevé un temple consacré aux démons ; jour et nuit elle brûle des parfums, fait des invocations et pratique des sortilèges ; son dessein est de causer votre mort; c'est là une chose très funeste. » Le mari revint auprès de sa femme et celle-ci lui dit : « Une de ces dernières nuits, j'ai compris l'impermanence de ce monde ; quand vint le matin, j'aperçus l'image de celui qui a un pouvoir surnaturel, vénérable, qui est plus que tout autre