国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 | |
五百の物語と寓話 : vol.1 |
CHAPITRE V
III. — Ksântipâramitâ.
No 112.
(Trip., VI, 5, p. 68 v°.)
Autrefois le Bodhisattva, considérant que le monde était impur, que princes et sujets, se conduisant contrairement à la raison, tournaient le dos au vrai pour se porter vers l'erreur, en sorte qu'il était difficile de les convertir au moyen de la sagesse, cacha: donc sa vie et dissimula son ombre en demeurant au milieu des tombes pour y pratiquer cette vertu de patience. Parmi les tombes il y avait des veaux et le Bodhisattva prenait habituellement leurs bouses et leur urine pour boire et pour manger afin de prolonger sa vie corporelle. Exposé au soleil et à la rosée, il méditait profondément. Son visage était devenu affreux et noir. Les hommes l'avaient tous en horreur. Les gens du pays, en le voyant, se disaient les uns aux autres : « En ce lieu il y a un démon. » Il n'était personne qui, en le voyant, ne crachât sur lui en l'injuriant et ne lui jetât des mottes de terre et des pierres; mais le Bodhisattva n'en avait pas la moindre irritation; dans son coeur aimant il disait avec compassion : « Je m'afflige de ce
(1) Nous omettons, au début de ce chapitre, une petite dissertation sur la pâramitâ de patience. Elle est en effet purement théorique et n'offre guère d'intérêt.
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