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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0036 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 36 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES

autre pensée et son attention était concentrée sur les livres saints ; le Bienheureux (Bhagavat) le savait, et c'est pourquoi il expliqua pour lui les six pâramitâs du Bodhisattva (1) qui prescrivent une conduite noble difficile à atteindre, par laquelle on obtient promptement de devenir Buddha. Quelles sont ces six pâramitâs ? La première se nomme Libéralité (dânâ) ; la seconde se nomme Observation des défenses (çîla) ; la troisième se nomme Patience (ksânti) ; la quatrième se nomme Énergie (vîrya) ; la cinquième se nomme Contemplation (dhyâna) ; la sixième se nomme Sagesse (prajrïâ) : telles sont les hautes pratiques des pâramitâs.

I. — Ddndpdramctd.

Quand on parle de la pâramitâ de Libéralité, qu'entend-on par là? Elle consiste en ceci : entourer de soins bienveillants les hommes et les animaux ; avoir compassion de la foule de ceux qui sont dans l'erreur ; se réjouir de ce que les sages ont réussi à se sauver ; protéger et secourir tous les vivants ; dépassant le ciel et franchissant la terre, avoir une bienfaisance grande comme le fleuve ou comme la mer et faire des libéralités à tous les vivants ;

   (1) N" A ,A ill. Ce sont les six pâramitâs dont la pratique

caractérise un Bodhisattva. Elles sont énumérées aussitôt après. M. Sylvain Lévi m'indique que les mots chinois fkg ,A j;nl signifient proprement « traversée sans faîte » et paraissent être une traduction, basée sur une fausse étymologie, du terme pdramild. En sanscrit, ce terme signifie « aller à l'autre bord » et est composé de pdranz, accusatif régi par itd qui est le verbal de la racine i « aller »; le mot chinois I

« traverser » suffirait donc à le traduire; si on y ajoute les mots ,    tiN

« sans faîte », c'est parce que les Chinois semblent avoir confondu, par un jeu de mots volontaire, l'élément initial pdrami avec le mot paranza signifiant « suprême ». Il est intéressant de rapprocher cette explication d'une étymologie proposée autrefois par Goldstuecker (cité dans Burnouf, Introduction à l'histoire du Buddhisme indien, lre édit., p. 464, n. 1 ;

24 édit., p. 413, n. 1).