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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0102 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 102 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDI)HIQUES (Nos 17-18)

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vivants, car le bonheur qu'on s'assure ainsi est sans limites. Même si un homme n'offrait ainsi que des légumes, de la bouillie de riz et des nattes de paille, s'il s'en tient à la formule des trois refuges, s'il garde en lui les sentiments des quatre sortes ('1), s'il observe au complet les cinq défenses, quand bien même on pourrait mettre en contrepoids les montagnes et les mers, le bonheur que s'assurerait un tel homme serait difficile à évaluer.

Le Buddha dit à ce maître de maison : « Si vous désirez le savoir, Wei-lan c'était moi-même ». — Le maître de maison, ayant entendu ce texte saint, fut très joyeux dans son coeur; il rendit hommage, puis se retira.

Autrefois le Bodhisattva était un roi des cerfs ; son corps était haut et grand; son pelage était bigarré; ses sabots et ses cornes étaient d'une élégance merveilleuse; une foule de cerfs lui étaient soumis et le suivaient, formant une troupe de plusieurs milliers d'individus. Le roi sortit pour chasser; les cerfs se débandèrent de tous côtés; les uns se précipitaient du haut des escarpements et tombaient dans les ravins ; les autres erraient çà et là parmi les arbres et se perçaient aux épines ; traqués, épuisés, morts ou blessés, ceux qu'on fit périr ne furent pas en petit nombre. Voyant cela, le roi des cerfs dit en sanglotant : « Je suis le chef de cette multitude ; mon devoir était de bien réfléchir en choisissant un endroit pour m'y promener; c'est simplement pour avoir des herbages déli-

(1) Libéralité, affabilité, impartialité, bon gouvernement. Cf. p. 12, n. 2.