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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0115 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 115 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N° 23)

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lécha cette, urine et, par suite, se trouva enceinte (1) ; lorsque le terme fut venu, elle mit bas une fille que le brahmane éleva. Quand elle eut dépassé l'âge de dix ans, cette fille avait un maintien superbe et une démarche (2) harmonieuse ; elle restait à la maison pour surveiller le feu ; mais, un jour qu'elle jouait avec la biche, elle ne s'aperçut pas que le feu s'éteignait ; lorsque son père revint, il s'irrita contre elle et lui ordonna d'aller chercher du feu ; la jeune fille se rendit donc dans un village ; à chaque endroit où elle avait posé le pied poussait une fleur de lotus (3); le propriétaire du feu lui dit : « Tournez trois fois autour de ma demeure et je vous donnerai du feu. » La jeune fille ayant obéi à cet ordre, des lotus poussèrent sur le sol et formèrent une triple enceinte ; les passants s'arrêtaient devant ce spectacle et tous s'émerveillaient. Au bout de quelque temps, ces faits furent rapportés au roi de ce royaume. Le roi consulta un devin habile pour savoir si cette jeune fille était de noble condition ou non ; le devin répondit : « Elle aura certainement une sainte postérité qui jouira de génération en génération d'un bonheur sans limites. » Le roi ordonna à un de ses sages ministres d'aller la chercher en faisant les présents d'usage et en accomplissant tous les rites ; elle était d'une telle beauté qu'aucune autre femme du harem

  1. Cf. plus loin la tradition relative à la naissance du Rsi Ekaçrriga.

  2. Je est ici pour 141 ou HL

  3. Dans une composition littéraire de Siao Pao-kivan   s- (484

502, p. C.), on lit la phrase : -e , -,`~ t   r, « à chaque pas, elle

fait naître une fleur de lotus. » Nous voyons ainsi comment la littérature chinoise a emprunté à la légende de Padmavati une de ses plus gracieuses images pour caractériser la démarche féminine. .11 est en outre fort probable que c'est sous l'influence de cette même légende que fut

formée l'expression   g « lotus d'or », qui désigne les petits pieds des
femmes chinoises et qui fut, dit-on, appliquée pour la première fois aux

pieds de Yao niang,   fAA favorite de Li Yu   978 p. C.), troi-
sième souverain de la dynastie des T'ang du sud.

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