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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0422 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 422 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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388   CONTES BOUDDHIQUES (Nos 116-117)

ma vie je n'ai rien fait de mal ; ce fou seul m'a tenue dans ses bras. » Ainsi la femme put sauver sa vie. Le mari confus garda le silence. Telle est la fourberie des femmes.

N°117.

(Trip., XIX, 7, p. 22 r°.)

Autrefois il y avait une femme qui allait se marier ; plusieurs femmes qui l'accompagnaient étaient avec elle sur une tour ; elles buvaient, mangeaient et s'amusaient entre elles. Une orange vint tomber à terre ; ces femmes la regardant ensemble, dirent : « Celle d'entre nous qui osera descendre pour ramasser l'orange et la rapporter, nous lui donnerons toutes à boire et à manger. » La femme qui devait se marier descendit de la tour et vit un jeune homme qui avait pris alors l'orange et s'en allait. La femme lui demanda de la lui donner ; le jeune homme lui répondit : « Si, au moment où vous serez près de consommer le mariage, vous venez d'abord chez moi, je vous rendrai l'orange ; sinon, je ne vous la céderai pas. » La femme y ayant consenti, le jeune homme lui donna donc l'orange. La femme put revenir en tenant (le fruit) et toutes les autres femmes lui offrirent à boire et à manger ; puis elles la conduisirent chez son époux. La femme dit à celui-ci : R J'ai fait un serment solennel (en vertu duquel) je désire aller d'abord voir un jeune homme ; au retour je deviendrai. votre épouse. » Son mari alors la laissa aller. Quand elle fut sortie de la ville, elle rencontra un voleur; elle s'adressa à lui en implorant sa pitié, disant : «J'ai fait un serment solennel dont je dois m'acquitter. » Le voleur la laissa aller. Plus loin, elle rencontra un démon qui dévorait les