国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0245 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 245 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000294
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

CONTES BOUDDIIIOUES (N° 54)

211

les çramanas se prosternèrent la tête contre terre. Çakra, Brahma, les quatre devarâjas, les nâgas de toutes sortes, les démons, les génies, les souverains, les ministres et les gens du peuple se prosternèrent et se placèrent sur leurs sièges. Ananda, ayant ses vêtements en bon ordre, demanda quelle avait été l'origine des catastrophes qui avaient atteint ces deux royaumes ; il exprima le désir que tous les doutes fussent éclaircis, afin que tous les êtres vivants vissent clairement d'où provenaient les malheurs et les bonheurs.

Le Buddha dit à Ananda : « Autrefois il y avait trois rois qui régnaient dans des royaumes voisins. En ce temps le Buddha était loin du monde depuis longtemps et les règles des livres saints n'étaient pas appliquées. Dans celui de ces trois royaumes où habitait le Bodhisattva, il y avait un lac où on prit des poissons en quantité innombrable ; les gens du royaume le plus voisin apprirent cela et, tout joyeux, vinrent avec de l'argent pour en acheter ; les poissons subirent tous leur lamentable sort. Quant au royaume qui était le plus éloigné, il n'en fut point informé et n'eut donc point l'intention d'acheter des poissons. Le royaume où on captura les poissons, c'est maintenant celle {des trois villes) des Çâkyas dont les trois cent mille habitants ont été mis à mort ; le royaume qui se réjouit et qui désira acheter des poissons, c'est maintenant (celle des trois) villes (des Çâkyas) dont les habitants, par crainte des soldats, ont dît livrer toutes leurs richesses ; quant au royaume plus éloigné qui ne fut pas informé de la capture des poisssons, c'est maintenant (celle des trois) villes (des Çâkyas) dont les habitants ne surent même pas que le roi était venu (attaquer les Çâkyas). Moi-même, en ce temps, je vis qu'on brisait la tête à un poisson, et par inadvertance j'approuvai cet acte ; maintenant que j'ai obtenu la dignité de Buddha et que je suis l'être le plus vénérable dans les trois mondes, je n'ai pu cependant éviter le tourment du