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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0198 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 198 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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164 '   CONTES BOUDDHIQUES (No 44)

tenir et ce qu'il faut faire, s'est attaqué méchamment à ce saint. Nous souhaitons, ô saint homme, que vous ne nous dénonciez pas au souverain d'en haut. » Le Bodhisattva leur répondit : « Le roi, par une méchanceté dont il n'est pas responsable, a fait souffrir mon corps ; mon coeur a compassion de lui, de même qu'une mère aimante a pitié de son tout jeune enfant. Quant à vous, ô gens du peuple, quelle faute avez-vous commise pour que je m'irrite contre vous ? Si vous avez quelque doute à ce sujet, prenez mes bras coupés et apportez-les. » Des gens du peuple prirent en effet ses bras et du lait en ruissela. Le Bodhisattva dit : « Voici la preuve manifeste que ma compassion est semblable à celle d'une mère aimante. » En voyant ce grand miracle, le peuple entier fut converti et se retira tout joyeux.

Le Bodhisattva avait un frère cadet qui, lui aussi, avait découvert les premiers principes de la sagesse ; ce frère cadet demeurait dans une autre montagne ; par sa vue céleste, il eut un regard pénétrant qui lui montra les divinités du ciel, les démons et les nâgas tenant conseil au sujet de la méchanceté du roi et tous fort irrités contre lui ; il craignit alors que son. frère aîné n'eût des sentiments susceptibles de porter atteinte à sa vertu ; il se transporta grâce à son pouvoir surnaturel (i°ddhi) auprès de son frère aîné et lui dit : « Avez-vous reçu quelque blessure Y » Le Bodhisattva lui répondit : « Je n'en ai aucune ; si vous voulez mettre en évidence ma véracité, prenez mes mains, mes pieds, mes oreilles et mon nez qui ont été coupés et remettez-les à leurs places primitives. Si ces membres redeviennent adhérents, ma véracité sera prouvée. » Le frère cadet appliqua ces membres qui redevinrent aussitôt adhérents. Le frère aîné dit : « La véracité de ma bienveillance universelle est maintenant manifeste. » Les dieux du ciel et ceux de la terre furent, tou.s sans exception, émus et joyeux ; se prosternant la