国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0366 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 366 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000294
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

332   CONTES BOUDDHIQUES (No 8 )

se terminer ; c'est ainsi •que jour et nuit diminue la vie ; nombreuses y sont les souffrances et lourdes les , peines ; comment pourrait-elle durer longtemps ? La vie humaine est comparable à un . boeuf qu'on traîne à la boucherie : à chaque pas que fait le boeuf, il se rapproche du lieu de sa mort ; chaque jour est pour l'homme ce qu'un pas est pour le boeuf ; plus courte encore que cela est la durée . de la vie. La vie humaine est comparable à un torrent qui descend de la montagne et qui jour et nuit se porte en avant avec impétuosité sans jamais s'arrêter ; plus vite encore que cela s'enfuit la vie humaine ; jour et nuit, elle va vers la mort et s'en rapproche sans cesse. Quand l'homme est dans ce monde, il endure de grandes peines et a beaucoup de soucis. La vie humaine étant chose insaisissable, c'est pour cette raison qu'il faut se conformer à la vraie doctrine, observer les défenses prescrites et n'y porter aucune atteinte, faire des libéralités aux pauvres. Des hommes qui naissent dans ce monde il n'y en a aucun qui ne doive mourir. » Tels étaient les enseignements qu'(A-/i) nienmi donnait à ses disciples.

Il leur disait encore : « J'ai renoncé à la convoitise; à la luxure, à la colère, aux sentiments insensés, aux chants et aux danses, aux réjouissances musicales, au sommeil, auk pensées perverses; j'ai recherché des sentiments purs. J'ai éloigné de moi les passions de l'amour et j'ai retranché les divers actes mauvais ; à l'intérieur, j'ai purifié mon coeur de toute souillure et j'ai éteint les pensées profanes ; je ne me. suis plus réjoui du bien qui m'arrivait, ni affligé du mal qui survenait ; je n'ai plus fait de distinction entre la peine et la joie; la pureté a été ce que je pratiquais. Tout mon coeur étant inébranlable, je suis parvenu au quatrième degré de contemplation. J'enseigne aux hommes et aux êtres la compassion ; je leur fais connaître la bonne doctrine pour qu'ils montent naître en haut parmi les devas ; je suis ému de pitié et de compassion, car je crains qu'ils