国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 | |
五百の物語と寓話 : vol.1 |
138 CONTES BOUDDHIQUES (No 40)
il n'était personne qui ne lui fût soumis. Ce roi avait sept joyaux : une roue d'or volante, un éléphant blanc, un cheval de couleur brune, une perle claire comme la lune, une épouse belle comme le jade, un sage premier ministre, un ministre directeur d'armée ; ces sept joyaux du roi, on en voit rarement de tels dans le monde. Il avait en outre mille fils qui étaient beaux et élégants, intelligents et instruits ; leur sagesse avait une réputation universelle ; leur bravoure et leur force domptaient la multitude et ils étaient tels que des lions. Comme le roi était saint et en même temps bon, tout le monde se plaisait à lui être soumis et sa longévité se comptait par centaines de milliers (d'années). Le roi conçut cette pensée : « Je possède le pays de Kiu-ye-ni (Godanî) dont le territoire a trois cent vingt mille li en long et .en large ; la population y est abondante ; les cinq sortes de céréales y prospèrent; les gens très riches (sont si nombreux que) leurs maisons se touchent; tout ce qui est rare dans le monde, mon royaume le possède simultanément. Quoi qu'il en soit ainsi, je désire que le ciel souverain fasse pleuvoir pendant sept jours et sept nuits des pièces de monnaie d'or et d'argent ; s'il me fait une telle faveur, ne sera-ce pas bien ? » Le ciel exauça son souhait et fit pleuvoir des pièces de monnaie des deux substances précieuses de manière à en couvrir tout le pays ; l'éclat de ces joyaux célestes grandement illuminait le royaume. Le roi en éprouva une joie illimitée et tout le monde vint se prosterner devant lui pour le féliciter. Chaque jour, il se livrait au plaisir et aux divertissements avec ses ministres et tous les gens du peuple proclamaient que cela était fort bien.
On appelle aussi ce personnage Màndhàtar, parce que, lorsqu'il naquit, toutes les femmes du harem royal eurent spontanément du lait ; aussi chacune d'elles s'écriait-elle: « Puisse-t-il me téter! Puisse-t-il me téter !» (Schiefner, dans Mélanges asiatiques, VIII, p. 450). Dans le Ràmâyana et le Visnu Purâna, ce roi est appelé Mândhâtri (LASSEN, Ind. Allerthumskunde, vol. I, Anhang, p. vi).
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